Adrian Gurvitz

adrian gurvitz

Bio

Paul et Adrian Gurvitz sont tout deux issus de la scène rock britannique dont ils sont originaires. A la fin des années 60 et dans la décennie suivante, Adrian, avec ou sans son frère, a joué de la guitare et chanté au sein de multitude groupes ou formations ;The Buddy Miles Band (où il remplace Jimi Hendrix !), Baker Gurvitz Army, The Graeme Edge Band et quelques autres… dont sont sortis quelques albums et ont donné lieu à des concerts sur les scènes britanniques et américaines. Cette longue expérience a permis à Adrian de gagner en expérience et savoir faire en matière d’écriture, de compositions, d’arrangement qu’il met a profits pour se lancer dans une carrière solo tout en cultivant une image discrète. Il bifurque donc pour un registre soft rock classique, voire disco/pop assumé en signant chez Jet Records pour deux opus en 1979-80 : « sweet vendetta » et « Il assassino ». Ils seront l’occasion de travailler avec son frère à la production et d’y associer de grands et de prodigieux musiciens de studio de la scène westcoast calif ; notamment les frères Porcaro et David Paich de TOTO. Il signe ensuite chez Geffen et enregistre « classic » dont la chanson titre sera le hit qui collera le plus à sa carrière solo suite à son succès dans les charts et les radios UK et Européens. Adrian Gurvitz met en parenthèse sa carrière solo mais reste relativement actif en arrière plan dans l’industrie du disque comme compositeur pour des artistes divers et variés ou des bandes sons de films. Il refait surface en 1996 avec « acoustic heart », puis en 2000 avec « no compromise », des albums CD dans le genre qu’il affectionne le plus ; le soft rock et pour lequel il prend son temps pour écrire afin de proposer à ceux qui le suivent des albums assez personnel mais de qualité en écriture et en composition. Adrian Gurvitz a besoin de vécu et du recul pour retrouver son inspiration et nous offrir le meilleur de lui-même.

Discographie vinyle

Mon avis : On ne boude pas son plaisir en écoutant « sweet vendetta », bien que fondamentalement pas d’une grande originalité dans le genre westcoast A.O.R. de son époque, il demeure agréable à écouter et renferme tous les bons ingrédients instrumentaux d’un grand studio Californien. Les pointures de musiciens locaux y sont aussi pour quelque chose, mais il semble quand même que les compositions d’Adrian ont aidé à la réussite artistique de cet album. La perle revient à "the wonder of it all" un titre disco funk qui nous éclaire sur l’ambiance de cette année 1979 où tout semblait possible. Sur les titres, la voix d’Adrian est plus une expression de dandy soft rock tranquille qui n’a pas besoin de pousser ses vocalises pour exprimer ses convictions. Adrian nous montre aussi ses talents de guitariste sur des solos de guitare aux sonorités très début 70’s. Un Rhodes discret, des cuivres dirigés par le maestro Jerry Hey balisent le terrain pour garder une homogénéité d’ensemble vers un son californien authentique.
« sweet vendetta » est un album qui compte dans le catalogue des meilleurs crus de cette époque où de la liberté artistique pouvait surgir l’improbable, comme la rencontre entre le rock et le disco. Adrian est un passeur de témoin.

Mon avis : « Il assassino » est un album assez énigmatique dans le sens où il suit de très près la session d’enregistrement de « sweet vendetta », que les musiciens sont non crédités alors qu’il sonne très proche de la production précédente tout en laissant penser qu’il s’agit d’un projet artistique resserré autour de la fratrie Gurvitz. Certes, les guitares solos façon rock progressif sont mises en avant, mais quelques sonorités disco sont résiduels, le Rhodes toujours présent confirme le pédigrée westcoast même si la façon de chanter en chœur avec son frère rappelle les vocalises des BEE GEES. Album assez opportuniste mais relativement soigné qui piochent quelques bonnes idées çà et là pour le compléter avec quelques titres bien construit sur le fond mais assez minimaliste sur la forme. Un enregistrement plus dynamique et un mixage plus détaillé aurait pu compenser l’impression sonore un peu trop neutre qui émane de cet album (peut être voulue) afin qu’il se rapproche des standards des albums studio de 1980 haut en dynamique. Une année charnière qui verra la pop calif. se séparer du courant soft rock.

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