shakatak

BIO

Comme chaque année depuis 1981, SHAKATAK sort un album comme un bon millésime pour ses fans au travers le monde, sans se soucier des modes, des tendances et du temps qui passe. Ces membres sont restés soudés autour des mêmes valeurs ; faire de la musique un moment convivial et festif à partager, en ville, en province et ce pour toutes les oreilles. Easy listening ou musique d’ambiance, qu’importe, l’essentiel est qu’ils y mettent du cœur à l’ouvrage, mais aussi beaucoup de dextérité. Et ça, ses fans ne s’y trompent pas. Bill Sharpe-le claviériste aux doigts d’or, Jill Saward-la chanteuse à la voix suave, George Anderson-le bassiste à la slap discrète, Roger Odell-le batteur métronome, Keith Winter-le guitariste aux grains multiples, Nigel Wright, le producteur considéré comme le 5ème membre du groupe sont les membres reccurents de cette formation, originaire de Londres en Angleterre et fondé en 1980.

Fiers de leurs racines, ils se sont toujours investis pour faire du jazz funk made in UK, un label de qualité aux standards internationaux. Ensemble, ils ont peu à peu capté une audience internationale, surtout au Japon où leurs performances en concert et aussi leurs albums studio, dont certains y sortent exclusivement, ont été salués par la critique. Le son SHAKATAK est un mélange de variété, de jazz funk, mais aussi avec des aptitudes de jazz fusion. Dans leurs albums, il y a des titres instrumentaux de belle facture mais aussi des titres partiellement interprétés sur les refrains , c’est sa marque de fabrique
La véritable révélation fut « night birds » en 1982, disque d’or grâce à ses ventes nombreuses en Europe, aujourd’hui considéré comme un classique. L’album « invitation » enregistré dans la foulée du succès précédent, vient confirmer la même année que SHATATAK est un challenger sérieux pour classer des HITS singles dans le UK single charts. Lors du tournant pop de la mi décennie 80, SHAKATAK répond présent avec les singles  "watching you" ,  "city Rythm" et un duo avec Al jarreau  "day by day". Même si ce ne sont pas des titres fidèles à leur répertoire, ce sont des tubes, et n'empêchent pas SHAKATAK de revenir les années suivantes à ce qu’ils savent faire de mieux ; du jazz funk que l’on peut désormais classer comme du smooth jazz avec une visée quasi exclusive sur le marché japonais très friand de ce genre classé comme  light mellow  chez eux.
La décennie 1990 sera tout aussi prolifique musicalement avec des albums qui font alterner édition jap ou UK. SHAKATAK a dorénavant un double répertoire ; le premier made for UK avec des titres davantage chantés pour les Européens qui sont resté fidèles à leurs mélodies et l’autre pour le marché japonais avec des titres plus instrumentaux pour satisfaire les puriste  light mellow jazz. Avec de nombreuses collaborations de musiciens et d’artistes en guest sur leurs albums, SHAKATAK partage et apprend pour se bonifier avec le temps. Ainsi il continue à proposer à ses fans de nouveaux titres d’inspirations variées et explore de nouveaux horizons. On remarque cependant aussi le départ de Keith Winter en 1994, remplacé par Fridrick Karlson, non dénué de talent pour prolonger l’aventure.
SHATAKAK a parcouru les deux décennies suivantes comme la précédente, de nombreux albums, de nombreuses tournées et quelques absences bien mérités pour se reposer et retrouver de nouvelles inspirations. Puis vient un nième nouvel album qui renferme quelques titres fabuleux dont ils ont le secret, car la véritable inspiration de SHAKATAK, c'est leur public.

DISCOGRAPHIE vinyle

shakatak - night birds
Face 1 Face 2
night birds easier said than done
streetwalkin’ bitch to the boys
rio nights light on my life
fly the wind takin’ off

Mon avis : 1ère véritable album de SHAKATAK avant le gallon d’essai de «  drivin’ hard », « night birds » renferme tous les ingrédients pour faire de son écoute un moment agréable à passer. Des instrumentaux joués en douceur assis sur des solos de piano acoustique ou électrique ; Bill Sharpe connait déjà ses classiques, des envolés de guitares sur "rio nights" , "fly the wind" ; Keith Winter et Roger Odell nous fait visiter les ambiances de Rio et de ses cariocas. Sans oublier, les vocalistes qui ajoutent une touche de glamour sur des refrains pour féminiser les compositions… La face B reproduit ce schéma, solos instrumentaux maitrisés + refrains teintés de variétés = « nights birds »; un album encore joué artisanalement pour les gens heureux de ce début 80 ; SHAKATAK a démocratisé le jazz et l’a rendu accessible au milieu populaire et pourquoi pas comme musique d'ambiance dans les rayons de supermarché..

shakatak - invitation
Face 1 Face 2
invitations stranger
lose myself usual situation
lonely afternoon brazil
steppin’ out in shadows

Mon avis : On ne change pas une formule gagnante, c’est ce à quoi s’engage  SHAKATAK  avec « invitation ». Sur des solos instrumentaux de pianos, de guitare ou de flûte, les refrains joliment interprétés mettent enfin  les  ladies  au sein du dispositif SHAKATAK. Certes, ce ne sont pas des compositions lyriques sophistiquées, mais plutôt des intrigues de contes populaires, l'essentiel est que la conviction est présente. On sent que SHAKATAK en a sous les baskets, il pourrait aisément nous surprendre et nous faire groover avec eux, « invitation » est trop romantique pour cela mais nous ouvre le bal pour la suite.  

Face 1 Face 2
déjà vu this boy is man
china bay catch me if you can
perfect smile climbing high
out of the blue kagape
disorder at the border secret garden

Mon avis : Avec « into the blue », SHAKATAK s’installe durablement dans registre de smooth jazz ou d’easy listening, délaissant la pop des albums deux précédents pour viser le marché japonais avec des titres féériques aux fausses couleurs du jazz, instrumentalisés adroitement, chantés avec glamour par Jill Saward et Tracy Ackermann et qui évoque le voyage dans des iles Paradisiaques. Il existe d’ailleurs un LASER DISC qui met en image le contenu musical de l’album. Astucieux ! Bill Sharpe et ses lignes fluides au piano acoustique a le niveau de Joe Sample de THE CRUSADERS, il tire vers le haut le niveau de l’album pour sa crédibilité auprès des audiophiles japonais. On entend de l’équipe artistique une impression de facilité vers un catalogue de titres aux arrangements logiques et attendus pour un groupe qui en a sous le pied et qui pourrait se risquer un peu plus et nous surprendre. Ce n’est pas le cas. Peut-on leur reprocher de manager leurs compositions pour les distiller au gré des albums ? Un album de SHAKATAK est toujours une bonne cuvée jamais un grand millésime, ces membres sont incités écrire de nombreuses compositions et produire du matériel pour ses nombreux concerts au japon et ailleurs. SHAKATAK n’a plus besoin de renouveler sans cesse son style, il est dans un rythme de croisière et ça marche pour eux.

shakatak - golden wings
Face 1 Face 2
golden wings no one knows
l’aggio l’amour one for cara
coco kazu paradise
lazy one day soon
dance like Fred Astaire cavalcante

Mon avis : SHAKATAK monte d’un niveau avec « golden wings » qui réunit à nouveau les talents de ses membres, Jill Saward à présent la seule vocaliste retenue comme membre du groupe. Sans innover véritablement sur le fond et le style des compositions, « golden wings » offre une qualité d’enregistrement qui le place dans la catégorie des grands albums studio. En montant d’un cran dans la sophistication des arrangements et du jeu de musiciens, « golden wings » se positionne comme un album de jazz fusion convaincant pour le public japonais pour lequel il a été produit. On remarque l’absence de programmation batterie, Roger Odell n’a pas perdu son job et c’est tant mieux quand on connait les dégâts de la programmation à cette époque sur l’emploi des batteurs. Bill Sharpe préfère encore le Fender Rhodes et le piano acoustique au DX-7 et montre qu’il a une âme de jazziste et ne participe pas à un concours de claviers sonnant FM. Non, SHAKATAK a une éthique, il fait de la musique artisanalement avec la plus grande rigueur pour le plaisir de ces auditeurs mais sait aussi utiliser à bon escient les outils analogiques de synthèse de leur époque. La suite leur a donné raison, car « golden wings » n’a pas vieilli et demeure un album de référence dans leur catalogue.

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