STARPOINT
BIO
STARPOINT est un groupe extraordinaire des années 80, Il a vécu et évolué musicalement avec cette décennie. C’est une des rares formations qui a conservé l’ensemble de ses membres et a fourni chaque année un album de qualité. Les frères Phillips ; Ernesto, Orlando et Gregory et Kayode Adeyemo ont commencé à jouer ensemble très tôt dans les bars et les clubs à la fin des années 70 sous leur propre formation : Lyncindiana. Ils sont rejoints par la belle Renée Diggs dont la voix à la fois puissante et limpide ne peut laisser personne indifférent. Ils signent ensemble chez Polygram en 1980 pour un 1er album éponyme: "starpoint". Ils renouvelle le contrat pour cinq albums sous la direction artistique de Lionel Job ; un solide producteur déjà du métier dans un registre funk (MARZ, SOUTHROAD CONNECTION).
Le son STARPOINT se remarque par des basses électriques rudes et bruyantes, des guitares très grattées, des mélodies simples et percutantes sur les titres rythmés ou soignées pour les ballades. L’évolution musicale évidente de chaque album accompagne de manière très réactive l’évolution rapide du funk vers une rythmique plus contrastée et l’utilisation sans cesse plus grande des synthétiseurs. Le groupe signe chez Electra en 1984 et enregistre l’album clé « it’s all yours » dont la tonalité funk avec basse programmée est un avant goût de l’orientation musicale du groupe pour la deuxième moitié de la décennie. En 1985, C’est « restless », leur 7ème album une coproduction Lionel Job / Keith Diamond (Billy Ocean : « Suddenly ») qui sera disque d’or et vendu à 600.000 exemplaires. Cette même année, pendant la tournée : restless tour, il est diagnostiqué chez Renée Diggs une forme rare et évolutive de la sclérose en plaques. Ce qui ne l’empêchera pas de poursuivre avec courage et élégance sa carrière. Ils enregistreront encore trois albums bien empaquetés de tonalité plutôt funk électro avec toujours Lionel Job en coproduction ; l’œil d’ange gardien du groupe. Ils seront des succès mitigés et inégaux mais toujours fondu dans le même moule ; des arrangements académiques, des programmations synthétiques poussées, des mélodies puissantes, des guitares rythmiques agressives et la voix la plus rock des chanteuses de funk... « Have you got what it takes » sortie en 1990 sera la dernière salve du groupe. En collaboration avec Teddy Riley, il marque l’avènement du New Jack swing, mais les mélodies un peu tristes bien que soutenu par une instrumentation inédite sonnent déjà le glas du funk sous cette forme électro. En dépit d’un marketing réussi, il fut un échec commercial. Avec le recul des années, on se rend compte combien STARPOINT était un groupe visionnaire, le plus rock (dans l’esprit) des groupes funk.
En 1993, Renée Diggs enregistre un album solo ; « Oasis » chez Capitol dont la commercialisation sera suspendue pour des raisons d’ordre légal. Ernesto Phillips est décédé en 2004 et Renée Diggs nous a quitté l'année suivante en mars 2005 de sa longue et pénible maladie. C’est une immense perte pour le funk, mais aussi surtout pour ses fans. On pourra se consoler avec son album posthume « oasis » qui fut enfin commercialisé en 2000 sous le label expansion. Il renferme tout ce que l’on aime chez STARPOINT, tout en consacrant cette grande diva du funk.
DISCOGRAPHIE
![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/1crahc/image-67.png?enable-io=true&enable=upscale&crop=356%2C409%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=344&height=395)
![starpoint - all night long](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/v1x3io/starpoint-allnightlong.jpg?enable-io=true&enable=upscale&crop=1920%2C1913%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=530&height=528)
Face 1 | Face 2 |
---|---|
Bring your body back | I like it |
Get your body up | I can give you love |
All night long | Miracle love |
Show me | It’s you |
![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/rq0gvx/pasted-imagetueoct312023133908gmt0100heurenormaledeuropecentrale.png?enable-io=true&enable=upscale&crop=822%2C579%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=530&height=373)
Mon avis : L’un des meilleurs albums du groupe dans toute sa puissance et son expertise. Résolument funk, la production est solide et impeccable, la rythmique, musclée, s’appuie une basse accrocheuse et entraînante. La voix de Renée est vraiment mise à contribution par ses envolés perçantes. Les cordes adoucissent un tempo féroce, presque violent. Peut être l’album dans la plus pure tradition du label et le plus représentatif du son STARPOINT des débuts.
![starpoint - it's all yours](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/extf3i/starpoint-itsallyours.jpg?enable-io=true&enable=upscale&crop=1500%2C1500%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=530&height=530)
Face 1 | Face 2 |
---|---|
it’s all yours | breakout |
am i still the one | this is so right |
satisfy me lover | use me |
send me a letter | always on my mind |
![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/4brvpd/pasted-imagefrijan052024184436gmt0100heurenormaledeuropecentrale.png?enable-io=true&enable=upscale&crop=714%2C598%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=530&height=444)
Mon avis : L’ « autre grand » album de STARPOINT résolument funk (avant le tournant pop de 1985) se tourne encore vers son public acquis à la black funk.
Renée Diggs est toujours impériale et survole toujours aussi aisément son répertoire , voir même libère une puissance de voix insoupçonnée jusqu’à présent. Elle devient de fait le cœur même du dispositif STARPOINT. Ernesto et Orlando « tirent » toujours aussi fort sur les cordes de leur instrument, eh oui c’est du funk ! On remarque l’usage d’une moog bass assourdissante ("it’s all yours", "satisfy me lover") à présent non pas pour suppléer le jeu efficace par ailleur efficace de Orlando mais donner une dimension plus club « compatible » des titres les plus rythmés. Dans ce funk de brutes, il y a trois ballades interprétées de manière « divaesque » par Renée, pourquoi autant de force, de passion ? Malheureusement Renée n’est plus là pour nous répondre, mais je crois savoir que c’est une déclaration d’amour gravée dans le vinyle à la zik et à ses fans.
![starpoint - restless](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/5f08o4/image-72.png?enable-io=true&enable=upscale&crop=395%2C417%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=353&height=373)
![starpoint - sensational](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/945j37/starpoint-sensationnel.jpg?enable-io=true&enable=upscale&crop=825%2C816%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=531&height=525)
Face 1 | Face 2 |
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He wants my body | Another night |
D.Y.B.O. | The more we love |
Prove it tonight | Touch of your love |
sensationnal | Second chance |
![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/qnlskn/pasted-imagetueoct312023134722gmt0100heurenormaledeuropecentrale.png?enable-io=true&enable=upscale&crop=808%2C638%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=529&height=418)
Mon avis : L’autre album de STARPOINT incontournable pour les amateurs d’électro-funk Il marque un tournant logique et inévitable de l’industrie de la pop et du funk de cette fin de décennie où la maîtrise des sons synthétiques s’impose comme un savoir faire et un devoir pour les groupes voulant rester au devant de la scène. STARPOINT répond présent avec force et énergie, car « sensational » est du gros son avec beaucoup de synthèse FM et d’effets de design sonore. Les basses et la batterie, souvent issus de boites à rythme, sont maîtrisés très groove avec un rendu bruyant à la limite de l’agressivité. Les mélodies sont enlevées par une Renée Diggs flamboyante dont la performance vocale n’en finit pas de surprendre et d’émouvoir. « prove it tonight » « the more we love » et « second chance » sont des ballades poingnantes qui font frémir de nostalgie pour un son et une manière de chanter révolue. Même si certains puristes de funky privilégient, le son artisanal STARPOINT des débuts, Il faut bien admettre que « sensational » est un véritable coup de poing au cœur et au tripe.
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![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/pasted-image-sat-dec-21-2024-16-44-17-gmt-0100-heure-normale-d-europe-centrale-high.png?enable-io=true&enable=upscale&crop=511%2C317%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=426&height=264)
![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/pasted-image-sat-dec-21-2024-16-43-24-gmt-0100-heure-normale-d-europe-centrale-high.png?enable-io=true&enable=upscale&crop=636%2C617%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=530&height=514)
Mon avis : Dans la continuité du succès commercial de « sensationnal » et de ses hits classés dans les charts, Renée Diggs et STARPOINT réitèrent la formule gagnante ; une solide ingénierie du son et des nouveaux outils de programmation synthétiques dernier cri pour renforcer l’impact de « hot to the touch » sur les radios et les audiences électro-funk alors en pleine ébullition. Lionel Job s’efface un peu, Bernard Edwards (bassiste de CHIC) entre en piste pour peaufiner un album plein de bonnes intentions qui se démarque un peu sur le fond et la forme du précédent avec un son plus rugueux et plus orienté urban funk et moins pop avec "fresh start", "one step closer to your love". “say you will”, et “hot to the touch” flirtent même avec la New Jack Swing avec leur rythmique saccadé, ses effets urban . “tough ast to follow” et “after all is said and done” sont des ballades sentimentales dans la pure tradition du groupe mêlant une rythmique appuyée, une instrumentation ciselée et la voix toujours émotive de Renée. "swept away" est une exception dans ce panel, puisqu’il renoue avec la tentative pop commercial et son accroche audible au Synclavier qui a animé la réalisation de l’album « restless » en 1985 . En résumer, « hot to the touch » est un album authentique de STARPOINT, bien dans son jus qui peut déplaire les fans des débuts mais raviront les fans de toujours.
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![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/starpoint.gif?enable-io=true&enable=upscale&crop=776%2C680%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=530&height=464)
![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/pasted-image-sat-dec-21-2024-21-33-19-gmt-0100-heure-normale-d-europe-centrale-high.png?enable-io=true&enable=upscale&crop=590%2C624%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=530&height=561)
Mon avis : Pour le 35ème anniversaire de la sortie de l’ultime album de STARPOINT, il était légitime de se pencher sur ce dernier opus qui a marqué à la fois l’apogée artistique en termes de maitrise des sonorités électrofunk novatrices mais aussi le chant du cygne pour une formation qui n’a pas réussit son saut dans la décennie 90. En dépit d’un élan de créativité évidente en matière d’ambiance urban club ou de romantisme sublimée sur les ballades, « have you got what it takes » n’a pas rencontré son public, ni les charts d’ailleurs sauf pour le titre "I want you - you want me" en version house single. L’album n’a pas rencontré le succès qu’il aurait mérité. Pourtant un marketing haut de gamme au niveau de la pochette, des looks glamour chic ont été mise à contribution mais STARPOINT a manqué sa cible. Trop novateur, il est arrivé trop tôt pour ceux qui n’était pas encore converti au New jack Swing ; "I want you - you want me", "you lover", "have you got what it takes" en sont de véritables ébauches avant-gardiste grâce à la contribution pionnière de Teddy Riley. Il arrive aussi un poil trop tard avec "midnight love", "step by step" ballades funk mi-tempo ciselées à l’extrême façon 1989 au service d’une Renée plus sexualisé que jamais. Elle force ses intonations de manière quasi orgasmique ; "step by step" est assez évocateur en ce sens. Pour les nostalgiques, "I don’t need another lover" redonne du baume au cœur en revisitant l’esprit funk des débuts tout en y incorporant des éléments rythmiques encore modernisés et un bridge rap. "true love" donne enfin à Kayode, membre le plus discret du groupe, la possibilité de s’exprimer à la production artistique vers une direction plus pop. STARPOINT a marqué les années 80 par un funk d’une grande technicité en phase avec l’évolution rapide de la musique vers le métissage des genres mais leur entrée dans la décennie 90 s’est faite par une porte dérobée même bourgeoise, ouverte sur une dimension musicale parallèle pleine de promesse mais qui s’est refermé derrière eux. « have you got what it takes » est de fait, devenu plus qu’un testament mais une relique d’un funk qui ne se fera plus.
Renée Diggs
![renée diggs - oasis - ernesto Phillips](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/renee-diggs-high.jpg?enable-io=true&enable=upscale&crop=1573%2C1561%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=530&height=526)
![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/pasted-image-fri-dec-20-2024-23-35-36-gmt-0100-heure-normale-d-europe-centrale-high.png?enable-io=true&enable=upscale&crop=550%2C301%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=530&height=290)
![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/pasted-image-fri-dec-20-2024-23-24-42-gmt-0100-heure-normale-d-europe-centrale-high.png?enable-io=true&enable=upscale&crop=809%2C554%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=530&height=363)
Mon avis : Que vaut l’album solo de Renée Diggs ? C’est une question légitime de tout fan de STARPOINT qui devient tout à fait pertinente avec la dissolution de ce groupe funk, phare des années 80 et tombé en désuétude en 1990 après l’échec relatif de « have you got what it takes ». L’opus solo de Renée enregistrée chez Capitol dont la sortie initialement programmée en 1993 a été annulée pour des raisons obscures pour enfin être disponible en 2000 chez un label de vétérans ; Expansion qui en a racheté les droits. Entre temps, la musique ayant évolué vers le rap et la néo R’nB, « oasis » apparait alors comme un OVNI anachronique dans ce nouveau paysage musical dominé par de nouvelles divas comme Mary J. Blidge, Mariah Carey, Janet Jackson…La disparition de Renée Diggs en 2005 a éveillé un intérêt pour « Oasis » qui apparait alors comme un album doublement posthume ; celui de Ernesto Phillips, leader de STARPOINT et à la production et bien évidemment la diva des youngtimers que nous sommes devenu en la personne de Renée Diggs. Ce n’est donc pas sans émotion que l’on écoute « oasis » qui reprend les bons ingrédients de STARPOINT en termes de compositions, de programmations synthétiques parfaitement orientées pour les fans de la période électro du groupe avec une légère orientation R’nB sur certains titres. L’interprétation de Renée est toujours aussi bluffante ; car elle allie toujours force et conviction sur les titres rythmés et une sensibilité à fleur de peau sur les ballades, confiées au maestro Barry J. Eastmond. Ce dernier a bien intégré l’esprit et le son STARPOINT et a servi Renée deux titres calibrés sur un plateau. "oasis" est un titre paradisiaque, comme un rêve éveillé qui nous rappelle que Renée est toujours là quand on l’écoute, il fait la synthèse du meilleur de STARPOINT projeté dans la décennie suivante et par là même devient intemporel. Oui, « oasis » est un album réussit artistiquement, il trouve toute sa place dans la discographie du groupe et de Renée. Avec le recul, il sonne comme un témoignage d'une certaine idée de la funk qu'elle a portée avec force et courage pour l'offrir à ses fans et au delà.
![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/ren-e-diggs-high.jpg?enable-io=true&enable=upscale&crop=640%2C397%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=351&height=218)
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