« Leurs talents se nourrissent de leurs racines qui jouent au plus profond d’eux même comme une musique des vie passées qui ressurgit et déborde de vitalité. »

David Peaston

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BIO

David Peaston était l’artiste qui illustre le mieux les liens et les échanges qui peuvent y avoir entre le gospel, la R&B et la soul. Ces proximités font aussi la difficulté de classer un artiste dans une catégorie, car les frontières entre ses musiques floues et mouvantes selon les oreilles, les points de vu sociétaux et varient aussi selon les périodes. Or David Peaston a transcendé ces genres pour nous offrir le temps de deux albums son interprétation imprégnée de ce tryptique musical qui a tant irrigué la culture noire américaine devenue la nôtre de fait par sa diffusion.
David Peaston est né le 13 mars 1957 à St Louis dans le Missouri et il y a grandi auprès de sa mère ; Martha Bass chanteuse de Gospel dans un groupe THE CLARA WARD SINGERS d’une Eglise baptiste. Il est aussi le frère de Fontella Bass ; chanteuse de soul. Diplomé de l’université Northwest de St Louis, il travaille comme professeur mais se lasse d’enseigner. En 1981, il déménage à New York et y prête sa voix lors des sessions d’enregistrement en studio . A la fin de la décennie, il gagne quelques télécrochets dans des émissions de variété musicales dont le showtime d’Apollo Theater de Harlem grâce à son interprétation remarquée de « god bless the child ». Il signe en 1989 chez Geffen Records. Son premier single « two wrongs (don’t make it right) » atteind la 3ème place des billboard black single charts. Ensuite, 2 autres singles se sont classés honorablement L’album produit sur mesure « introducing…David Peaston » atteint la 7ème place dans les charts R&B albums. Il fait quelques tournées avec Gerald Alston en Europe et Gladys Knight aux USA.
En 1991, il migre chez MCA pour son deuxième album ; « mixed emotion » dans la continuité du précédent sur le fond mais avec une ouverture vers le son urbain sur la forme.
En 1993, il enregistre un album gospel avec Fontella et Martha Bass : « promises : a family portrait of faith ». Malheureusement sa carrière fut par la suite fortement entravée par des problèmes de santé liés à son obésité et à du diabète sévère. Ce qui l’éloigna des studios et l’empêcha de se produire sur scène pendant quelques temps. En 2004, il revient pour un temps avec sa mère et sa sœur et d’autres dans les chœurs gospels de « the voices of St Louis » ; des concerts ont eu lieu dont celui de la nativité en Italie. En 2006, un nouvel album de gospel « Song Book: Songs of Soul & Inspiration » sera son dernier. David Peaston nous a quitté le 1 février 2012. Il est un témoignage de l’amour de la musique et un passeur de liens entre soul et gospel dans son esprit et entre R&B et soul dans la culture musicale de son époque.

DISCOGRAPHIE vinyle

david peaston

Mon avis : David effectue une incursion dans l’univers du R&B de cette fin de décennie 80 avec un premier album réussit artistiquement grâce à une interprétation sans faille ; sa voix falsetto suave, qui rappelle celle de Phil Perry, domine les titres soft de type quiet storm. Produit par un Michael J. Powell au sommet de son expertise sur les ballades mais un peu maladroit sur les titres rythmés sauf sur les versions maxi où les remix de Teddy Riley réinjectent le peps qui fait défaut sur les versions albums. Chacun y trouvera un titre préféré selon son oreille du moment, sa sensibilité à la mélodie soul, R&B ou même smooth jazz. « Introducing… » est un concentré de toutes ses musiques que nous avons aimé et qui fascinent encore.

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Mon avis : Un «  deuxième » album  est une épreuve difficile pour les artistes qui doivent confirmer ou qui peuvent décevoir. David Peaston et son nouveau label ont mis tous les moyens de coté pour réussir ce challenge artistique et commercial. Heureusement, Michael J. Powell en tant que producteur/arrangeur est au rendez vous pour continuer son travail d’orfèvre au coté de David sur les titres soft et quiet storm et en Co-production avec R Kelly sur quelques titres empruntant des codes rythmique à la New Jack Swing. L’élargissement de production à d’autres talents a put être un moyen pour David Peaston d’élargir son assiette artistique vers un public plus large mais aurait pu brouiller la cohérence de l’album. Ce n’est pas le cas ici, car la supervision de l’ensemble a été réalisée en amont avec le souci de préserver une continuité R&B dans son répertoire avec une évolution maitrisée et audacieuse (Rap sur "string") vers ce qui semblait être le son des années 90 à venir. Nécessaire ? Peut être ! Mais non indispensable si l’on préfère les ballades qui, elles, demeurent intemporelles alors que le New Jack swing a été avalé par la New R&B.

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