"le Funk était leur A.D.N. Précurseurs ou suiveurs, ils sont restés fidèles à la musique qui les, nous faisait vibrer."
THE BROTHERS JOHNSON
BIO
THE BROTHERS JOHNSON, littéralement les frères Johnson ; Louis le bassiste et George le guitariste ont tous deux marqué le renouveau R&B funk du milieu des années 70, au coté de Quincy Jones, par leur virtuosité technique et scénique. Avant de se faire connaître sous leur propre nom de formation, ils ont accompagnés les SUPREMES, David Ruffin, Bill Withers et Bobby Womack sur scène et en studio.
En 1975, ils sont remarqués par Quincy Jones en studio au moment de l’enregistrement de son album « mellow madness ». En plus de leur démonstration de musiciens, ils proposent à Quincy d’incorporer quatre morceaux de leur composition : "is it love that we’re missing", "listen (what it is)", "trying to find out about you" et "just a little taste of me" qui figureront et seront interprété par eux même sur l'album de Q. Puis, The brothers Johnson accompagnent Quincy en tournée au Etats-Unis et au Japon où ils électrisent les audiences. Ils signent dans la foulé chez A&M records, leur premier album « look out for n #1 » qui s’impose en tête des meilleurs ventes au cours de l’année 1976. Deux singles « I’ll be good to you » (3ème au classement) et « get the funk out of my face » se vendent très bien.
En 1978, "right on time" connaît le même succès, "strawberry letter 23" se place 5ème au classement des meilleurs ventes. L’ année suivante, leur troisième collaboration avec Quincy Jones sera « blam ! » qui atteint la 7ème place du classement. Depuis, les frères Johnson, surtout Louis, sont unanimement reconnus comme de grands musiciens sur la scène black R’nB/funk et participent en outre aux autres productions de Quincy Jones. En mars 1980, « light up the night » ; dernier opus produit par Quincy, considéré comme leur meilleur album, obtient un un grand succès populaire en Europe.
La formule grooves funk + ballades R’nB + un instrumental jazz fusion, initié par Quincy Jones et renouvelée sur chaque album a été gagnante. Malheureusement, cette formule heureuse ne se prolonge pas avec les autres albums du duo qui ne connaitront pas le même succès. Les deux frères mènent leur carrière de musicien de session séparément et se retrouvent trois fois à nouveau dans la décennie pour essayer de faire revivre le mythe sur des albums sans saveur. Louis Johnson continue de travailler sur les autres productions de Q et aussi pour George Duke.
Discographie
- Winners (1981)
- Blast! (1982)
- Out of control (1984)
- Kickin' (1988)
Mon avis : Q qui n’a jamais cru au DISCO, a réitérer le choix du funk pour sa troisième collaboration artistique avec THE BROTHERS JOHNSON. Un son funk radical à destination d’un public noir racialisé avec un léger compromis de jazz fusion sur les titres instrumentaux. Le budget de production plus conséquent que pour les opus précédents, a permis la recrue de musiciens plus nombreux surtout au niveau des cuivres et prestigieux, issus du jazz fusion avec Larry Carlton, Jerry Hey, Steve Khan, ou de la pop avec David Foster pour sa touche mélodiste, et de Steve Porcaro pour sa programmation synthétique. Bruce Swedien a été convié pour mettre tout cela en pistes avec son Acusonic Recording Process. « blam !! » arrive à tirer la quintessence du jeu slapé de Louis Johnson et de la guitare de Georges, même si leur voix, il faut l’admettre ne sont pas des plus harmonieuse. Qu’importe « Blam !! » est adapté à leur style et préfigure le son Q des productions qui suivront avec des chœurs généreux, des cuivres nerveux, des solos de synthé transcendants et les arrangements subtiles qui sont mis en œuvre, même s’il n’en parait rien. Le groove suinte comme une soirée chaude d’été "ain’t we funkin’ now", "ride or rocket", THE BROTHERS Johnson sont capable d’émouvoir avec "so won’t you stay" ou nous entrainer dans un délire presque psychédélique avec l’instrumental "street wave". Du gros son pour les mordus de funk, Q a marqué des points pour la suite et le meilleur est à venir...
Face 1 | Face 2 |
---|---|
Stomp! | This had to be |
Light up the night | All about the heaven |
You make me wanna wiggle | Smilin’ on ya |
treasure | Closer to the one that you love |
celebration |
Mon avis : « light up the night » est une vision post-moderne du funk vue par Quincy Jones et mise en musique pour un tremplin vers la décennie 80 tout en ne cédant pas à la tentation du disco. Il entraîne les frères Johnson et tous les musiciens, arrangeurs vers un univers musical qui reflète une certaine modernité par l’utilisation de nombreux instruments synthétiques et des arrangements vocaux inédits en dépit d’un noyau rythmique appuyés qui demeurent traditionnellement funk, voire R’nB. Evidemment comme toute tentative avant-gardiste, l’évolution musicale qui n’a pas suivie cette voie éclectique en fait un album intemporel sur le fond. « Stomp ! » est le véritable hit pour danser, la rythmique est endiablée… « light up the night » s’y prête aussi mais fait plus offre de démonstration. « Treasure » et « All about this heaven » sont des balades au goût un peu new âge. « celebration » est l’instrumental fusion jazz de l’album, il est dans la continuité de l’esprit de l’album ; moderniste et retro, maintenant vintage pour les connaisseurs.
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