Derrière l’allure Jovial et débonnaire de « Fat », il y a Larry James, celui qui s’est employé durant sa vie à exister sur la scène R&B d’abord comme musicien, à l’ombres des formation soul/R&B ; DELPHONICS et BLUE MAGIC ; puis comme ; chanteur et batteur de FAT LARRY’S BAND, qu’il forme en 1977 avec Art Capehart (trompette, flûte), Jimmy Lee (trombone, sax), Doug Jones (sax), Erskine Williams (claviers), Ted Cohen (guitare), Larry LaBes (basse) et Daryl Grant (percussion).
Originaire de Philadelphie, les premiers succès de FAT LARRY’S BAND sont Londonien avec « center city » en 1977 et « boogie town » en 1979. Fat qui manage une autre formation ; SLICK, va glisser les hits « space bass » et « sexy cream » dans un registre plus disco. Ce n’est qu’en 1982 que Fat et sa bande remaniée rencontre un plus franc succès, toujours britannique de surcroît, dans le registre funk avec « zoom » ; n°2 des charts, mais surtout avec le flamboyant et dansant « act like you know » ; sans nul doute le titre le plus connu de leur répertoire jusqu’à aujourd’hui alors qu’aux Etats Unis, ils n’ont fait qu’effleurer le classement R&B de l’époque. L’album correspondant « breakin’ out » est solidement co-produit avec Nick Martinelli dont on connaît son expertise musicale sur la scène US et Londonienne avec LOOSE ENDS. Ce sera le dernier succès du groupe dont les albums suivants n’auront peu ou pas d’effet sur les charts. Son destin sera scellé avec la disparition de Larry James en 1987.

Mon avis : Il a fallu attendre la participation ou plutôt la collaboration de Nick Martinelli qui, en injectant le souffle qui manquait dans les albums précédents, à enfin permis au groupe de se réaliser dans un contenu homogène et de qualité. L’album démarre en fanfare avec « act like you know », semble t-il un titre qui fait plus danser actuellement qu’à l’époque où il affrontait les charts. Du point de vue musicale, on note un jeu de basse de type fretless assez époustouflant et une guitare lead inspirée qui dialoguent avec une orchestration soul/jazz réactive et chaleureuse. Le morceau « traffic stoppers », autre temps fort de l’album, fait participer joyeusement les chœurs avec en arrière plan,  une toile de fond synthétique qui sacre définitivement le titre parmi les grands moments de funk. « zoom » ; ballade mi tempo romantique, montre une facette inattendue de l’artiste, celle d’un artiste au cœur gros comme ça qui sait aussi donner dans l’émotion musicalement par une mélodie poignante mise à nue par un jeu de guitare acoustique. L’émotion est psychologiquement renforcée par le décès prématuré de Fat. Plus globalement et plus joyeusement, « breakin’ out » est un album qui compte dans l’épopée de cette musique et je pense que c’était la volonté de Fat !