« La fusion du jazz et du funk était une évidence pour ces artistes pionniers afin qu’ils expriment leurs créativités festive de leur époque sans reniement des exigences de la technique ni même de l’âme jazz qui les envoûte»

Walter Beasley

BIO

Imminent saxophoniste et vedette des ventes et des critiques dans la catégorie « jazz contemporain », Walter Beasley est reconnu comme le fils héritier de Grover Washington. Depuis ses débuts, il y a plus de 25 ans, Walter a côtoyer sans cesse le succès d’abord comme artiste accompli en tant que chanteur et joueur de saxophone dans un registre urban jazz funk, puis comme coach artistique pour d’autres. Il est dit de lui qu’il possède une capacité rare de jouer de manière instinctive sur n’importe quelle ligne musicale avec une facilité déconcertante.

L’aventure musicale de Walter Beasley a commencé au début des années 70 dans sa ville natale d’El Centro en Californie. Quand il a 9 ans, sa tante lui offre un disque de Grover Washington c’est une révélation. Il lui faut peu de temps pour qu’il reprenne les airs de Roberta Flack et de Donny Hattaway, puis d’EWF tout en prenant conscience des possibilités infinies que peut générer le saxophone. Adolescent, il joue avec ses copains en Californie du sud et s’immerge dans la culture musicale latine  en apprenant au passage l’espagnol. Au début des années 80, il est diplômé de l’académie de musique de Berklee dans la même promotion que Brandford Marsalis et Rachelle Ferrel et y est même recruté comme professeur alors qu’il n’a que 22 ans! Mais Walter est en attente d’un contrat avec une maison de disque.

En attendant, il prend le goût à l’enseignement et gardera son poste pendant vingt ans. Enfin, vient l’année 1987, où il signe avec Polydor pour un album éponyme produit par Lionel Job (Starpoint). Celui ci recèle de nombreux titres urban funk où il met en œuvre son jeu de sax convaincant sur une programmation jazz pop qui, sonnant un poil trop technique, ne met pas suffisamment en valeur le jeu très jazzy de Walter. En 1989, « just kickin’ it » reprend la formulation de l’album précédent avec des arrangements et un rendu largement améliorés.    

Depuis, Walter Beasley continue son petit bonhomme de chemin dans un registre urban smooth jazz qui lui permet de vivre confortablement de son talent.

DISCOGRAPHIE VINYLE

Face 1 Face 2
Just kickin’ it You are the one
Good love Muriel’s lament
I would never go In time
Get loose Have you seen my girl
Don’t say goodbye Mancy

Mon avis : Walter s’entoure d’une équipe réduite de musiciens dont de nombreux programmateurs chevronnés pour un deuxième opus plus funk que jazz. Son jeu toujours langoureux et soigné sur les ballades se fait radicalement groove et énergique sur les morceaux rythmés. Le tempo confié à une boite à rythme qui crashe comme une mécanique frappée donne plus dans l’efficacité métronome que dans la discrétion. Mais le plus important, c’est que c’est très bien fait et surtout bien programmé. Certes, on n’arrange plus comme cela, c’est ce qui fait le caractère rare de l’album qui reste, en dépit de l’amélioration des techniques d’enregistrement et de l’évolution du genre vers la smooth, un album important dans la carrière de Walter Beasley, car il lui permet de se faire la main sur les arrangements, puis dans la production, indispensable pour contrôler l’évolution musicale de sa carrière qui suivra.

 

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