Roby Duke

Roby Duke

Biographie

Roby Duke est une véritable icône de la culture musical US. Il a consacré sa vie à la musique chrétienne au travers de multiples albums solo mais aussi pour ses très nombreuses contributions qu’il a offert à d’autres artistes connus et moins connus comme compositeur, musicien accompli ou comme arrangeur et producteur.
Roby Duke est natif de Greenwood dans le Mississipi où il a vu le jour le 6 décembre 1956. Baigné dans les musiques du Sud dès l’enfance, son père était saxophoniste dans un groupe : The Delta Rhythm Boys. Dès 8 ans, il a appris sur le tard à jouer à de multiples instruments, dont la guitare, la basse et l’orgue Hammond B-3 avec une grande facilité voire de la virtuosité selon certains. A 12 ans, il joue et accompagne le groupe de son père qui écumait les clubs et les honky-tonks du delta du Mississipi avec un répertoire de blues, de jazz et de soul. Il se nourrit ainsi des cultures musiques de son Sud natal ainsi que d’expériences humaines très précocement. Mais c’est l’amour de la musique Chrétienne qui le pousse à se lancer dans une carrière solo. Il a enregistré 5 albums répertoriés dans le genre Contemporary Christian Music qui explorent chacun avec beaucoup d’intelligence et de sensibilité les musiques qu’il a aimé jouer enfant à la lumière des évolutions instrumentales et des techniques de son époque. Il a aussi tourné à l’international ; Asie, Europe, Australie en se spécialisant musicalement à la guitare acoustique pour laquelle il a apporté des améliorations acoustiques sur les effets rythmiques. Au cours de la décennie 80, Roby Duke est crédité sur de nombreux albums CCM, soul ou R’nB (Deniece Williams), ce qui montre une ouverture musicale sincère. En 1990, il crée son propre studio d’enregistrement.
En parallèle, il contribue avec Eric Persing, joueur et programmateur de synthé mais aussi son fidèle ami, à créer Spectrasonics virtual instruments, un projet d’échantillonnage digital d’instruments analogiques aujourd’hui disponible en interface numérique.
Aujourd’hui, Roby Duke n’est plus puisqu’il a été rappelé au ciel le 26 décembre 2007 à l’âge de 51 ans. Son héritage sont ses albums, tous très bons et disponibles. Son testament est l’amour qu’il a consacré à la musique plus comme serviteur qu’artiste auto-centré. Tous ceux qui ont eu le privilège de travailler avec lui ou même de le voir jouer, enfant puis adulte, peuvent en témoigner. Ses auditeurs l’entendront aussi.

Discographie vinyle

Mon avis : C’est connu, la foi soulève des montagnes et « not the same » en est une révélation. La voix de Roby Duke est un don du ciel, il le montre ici par ses envolées lyriques habitées avec la force de ses convictions et la douceur de l’amour qu’il porte au ciel. Une production haut de gamme avec peu de moyens, si ce n’est un cénacle de musiciens entièrement dévoués qui se surpassent pour faire de la belle musique autour de Roby Duke. Harlan Rogers aux claviers fait des étincelles, John Patitucci dans ses lignes de basse donne des rondeurs jazzy à la base rythmique pour des titres qui lorgnent vers la soul pour les cordes, le R’nB pour ses cuivres, voir carrément de la funk sur "love is here to stay" et "not the same" avec ses loops de basse. Hadley Hockensmith par certains solos de guitare nous rappelle qu’il s’agit d’un enregistrement californien dans l’âme, bien que C.C.M. qui pourrait être tout autant référencé parmi les meilleures productions A.O.R. "O magnify the lord" est un titre bouleversant de vérité sur un mode ballade quiet storm avec une puissance inouïe dans l’interprétation vocale et musicale. Cet album mériterait d’être le graal du genre s’il avait été rare, il n’en est qu’un masterpiece. Répandez la bonne nouvelle.

Mon avis : le propre des miracles et qu’ils ne se reproduisent tout le temps et au même endroit. Après « not the same », il était difficile de faire mieux. Cela n’a pas empêché Roby Duke de croire en sa bonne étoile et, tout artiste qu’il est, de mettre en chansons ses inspirations pour un nouvel album dont la production l’oriente davantage vers la pop CCM avec de nouvelles recrues et non des moindres puisqu’il s’agit de musiciens de SEAWIND ; Larry Williams, Bob Wilson sans oublier les membres fondateurs de PAGES qu’il enrôle sur ce projet. C’est dire que Roby Duke, à défaut d’être rentable ou renommé dans l’industrie du disque, possède une aura manifeste qui attire de grands musiciens de session à vouloir travailler sur ses projets. « come let us reason » est un album ambitieux, à jour et crédible dans son évolution musicale de la mi-décennie, parfaitement servi instrumentalement, inspiré dans son interprétation mais qui peut manquer de force sur certains titres et de fraicheur sur d’autres à force d’avoir été fignolé en studio pour en tirer une quintessence qui pouvait manquer sur les compositions de départ mais qu'il transcende ici pour fournir une nouvelle page musicale de sa discographie toujours sincère, profonde et aboutie.