Issu de la planète disco, the Ritchie Family est un trio féminin originaire de Philadelphie qui a sans cesse modifié son personnel entre 1975 et 1983. Jacqui Smith-Lee, Vera Brown, 'Dodie’ Draher en sont les dernières représentantes. Jacques Morali, producteur français aventureux, en est l’initiateur, il est aussi le créateur du mythique groupe gay VILLAGE PEOPLE. Entre leur premier album « Brazil » en 1975 et « give me a break » en 1980 chez Casablanca records, the Ritchie Family a exprimé avec panache toute la fantaisie du disco en multipliant les déguisements et en cultivant une image glamour et sexy très suggestive. Son répertoire est souvent conceptuel ; des pots pourris (medleys) ou de longs morceaux caricaturés DISCO portés au départ par des textes inspirés de grands thèmes cinématographiques puis par la suite pseudo-sociétal. Avec un succès relatif principalement en Europe, le groupe n’a jamais été pris au sérieux aux Etats Unis.En 1980, elles participent à la Bande son original du film : « Can’t stop the music » ; un navet mémorable inspiré de la carrière des VILLAGE PEOPLE.

Il faut attendre 1982 pour qu’enfin sorte un album correctement ficelé selon les standards US sérieux ; « I’ll do my best » marque un tournant funk à 180° avec le départ de Jacques Morali de la production musicale remplacé par le duo Jacques Fred Petrus & Mauro Malavasi (CHANGE) et un nouveau contrat chez RCA. Ce qui fait démentir l’adage que l’"on ne fait pas d'une mule une jument de course", car « I’ll do my best » est devenu un album funky de référence au contenu détonnant.

Mon avis : Il est évident que le duo de producteur y est pour quelque chose dans le punch de cet album. Ces derniers se sont illustré avec brio sur quelques album de CHANGE et réitèrent ici leur savoir faire avec un groove encore plus accrocheur, voire percutant notamment sur le titre « I’ll do my best » classique funk du genre. On est d’ailleurs très surpris du contenu si l’on considère que les potiches suggestives sur la pochette en sont les bénéficiaires et les interprètes vocales sans que l’on y décèle quelconque fausse note. La ballade « you can always count on me » arrive même à nous émouvoir, que de chemin parcouru ! Du funk rien que du funk, on en demandait pas tant; Vera, Jacqui et Dodi montrent qu'elles ne sont pas que des figurantes mais de véritables interprètes.