COLLAGE

COLLAGE -solar

Bio

COLLAGE a été une formation multiethnique éphémère californienne basée à Los Angeles et parrainée par Nicholas Caldwell des WHISPERS auprès de SOLAR Records. Ils signent pour deux albums ; « do you like our music » et « get in touch » en 1981 et 1983, produits par THE WHISPERS et Nicholas Caldwell. Albert De Gracia, David Agent, Emilio Conesa, Kirk Crumpler, Larry White, Lee Peters, Melecio Magdaluyo, Richard Aguon, Ross Wilson, Ruben Laxamana ne sont pas des artistes de premiers plan à ce moment mais ils tombent à point nommé pour élargir le catalogue SOLAR vers des sons plus urbains grâce à des aptitudes de musiciens de session, mais surtout grâce à enthousiasme de leur jeunesse et de leur diversité. Ils ont le vent en poupe pour apporter un peu plus de groove dans le label dans une période post disco charnière. Malheureusement, le succès n’est pas rendez vous, COLLAGE peine à se démarquer des autres pointures de SOLAR, mais surtout la période n’est plus propice au phénomène de bands. Collage ne parvient donc pas à convaincre ni le publique et les charts et quitte le navire SOLAR. C’est sans compter sur leur persévérance, car leur heure viendra en 1985, avec le hit "Roméo, where’s Juliet ?" issu de l’album « Shine the light » chez Constellation Records, un label dépendant de MCA. Cet album marque l’aboutissement de la carrière du groupe mais aussi la sortie par la grande porte avec un album jugé comme excellent. Chacun des membres volera ensuite de ses propres ailes comme musiciens de session avec plus ou moins de succès dans l’industrie du disque. En tout cas, la pierre a blanche été posée.

Discographie

COLLAGE - shine the light
Face 1 Face 2
♦kickin’ it in the mix
♦Romeo where’s Juliet? step right up
winners and losers here and now
♥shine the light let’s rock and roll

Mon avis : L.A. considérée par certains comme une ville du vice et de perdition, COLLAGE au travers de leur musique nous la dépeint plutôt comme une ville de la nuit ; festive, amicale, funky et excitante. La Californie de cette mi décennie 80 est chantée par Lee Peters sur un ton mielleux qui rappelle étrangement la moue de Howard Hewett, joué aux claviers par Albert de Gracia qui se fait plaisir avec le Fairlight, animé instrumentalement par les autres membres pour nous faire partager leurs émotions, celles qui donnent envie de sortir la nuit et de faire la tournée des pubs et des boites de nuit des quartiers black et latino. Sur le plan instrumental, l’album est un lieu commun de toutes les influences westcoast, parfois à la limite de la caricature ; des riffs de guitares, des échantillons séduisants de Fairlight, juste ce qu’il faut de reverb, ainsi que le DX-7 et le sax solo inévitables sur la ballade amoureuse « shine the light ». La matrice rythmique est purement funk sans grande innovation sur la forme, une programmation basse-batterie simple et maitrisée permet de marquer suffisamment l’esprit pour donner envie de réécouter ou de danser langoureusement. « shine the light » a beau essayer l'innovation, mais il ne peut masquer sa filiation avec le son SHALAMAR-SOLAR. C'est évident puisque que Constellation est un sous label de SOLAR ! Dans ce cas, on peut être indulgent sur le manque d'originalité du concept et ne pas renier son plaisir à écouter un très bon album de SOLAR au moment où ce dernier avait amorcé son déclin comme label. « shine the light » en est une réminiscence d'une idée qui hante les nostalgique du bon vieux son : c'était mieux avant ! Pas sûr.