« Leurs talents se nourrissent de leurs racines qui jouent au plus profond d’eux même comme une musique des vie passées qui ressurgit et déborde de vitalité. »

MAGIC LADY

magic lady

BIO

Linda Stocks, Jackie et Kimberly Ball ont formé un trio de chanteuses comme vocalistes de fond dans les productions de Michael Stocks comme pour leur propre album dans la décennie 80. Magic Lady (au singulier ?) est plus une vitrine aguichante du savoir faire de producteur en marketing musical qu’un véritable concept artistique même si leurs albums relativement bien ficelés recèlent quelques pépites. Le premier album éponyme disco soul, édité chez Arista en 1980, n’a pas été un grand succès, pas encore assez novateur et toujours ancré dans l’esprit 70’s. Le deuxième « sweet ‘n Sassy » relève le niveau pour un funk qui met les pieds dans l’électro des début 80 pour le plus grand bonheur des puristes… anglais puisque les singles ‘red hot stuff’ et ‘hold tight’ y ont été des succès. En 1988, MAGIC LADY devient un duo avec Linda Stocks et Jackie Ball pour un ultime album à nouveau éponyme et labellisé chez la Motown. Le marketing de la pochette maintient une ambiguïté sur la nature de MAGIC LADY, astucieusement mise en maquette pour susciter la curiosité, voire le désir autour de cette femme mystérieuse. En fait un examen attentif indique qu’elles sont deux (habillée identiques) et le crédit des compositions révèle Linda Stocks probablement mariée au producteur, ça casse le fantasme mais ça aide quand même pour continuer à chanter. Jackie Ball s'est tourné vers le gospel et Linda Stocks récidiva en solo en 1994 sous le pseudo LSO « what’s a girl to do ? » pour un album New Jack Swing que lui a offert Michael Stocks, certainement toujours très amoureux.

DISCOGRAPHIE

Mon avis : Un gros staff de production pour un casting réduit de musiciens et de programmateurs font présager un produit marketing plutôt qu'un projet artistique. Il semblerait que Jackie Ball en soit la principale interprète même si le doute est savamment entretenu sur l'identité de magic lady . Celle-ci commence avec enthousiasme à entonner "betcha can’t loose" qu’il faut reconnaitre est assez bluffant sur la forme, surtout au niveau de la programmation, mais il demeure le seul titre de gabarit hit de l’album. Les titres co-produits par Michael Rochelle sont chargés en synthétiseurs et ne méritent que l’on s’y intéresse. Les autres titres sont échantillonnesques de ce que la programmation synthétiques pouvait prétendre à l’époque et donnent toujours dans la même coloration ; R&B électro qui rappelle BY ALL MEANS et accords cristallin aux claviers. Heureusement Gerald Albright met de la douceur dans cette atmosphère chargée de sons et de batteries/basse synthétiques que l’on peut toujours appréciés même si ça été largement entendu. Les interprétations sont sincères, les voix sont plutôt suaves, les mélodies sont jolies mais les compositions manquent de force pour prétendre au statut de hits. Magic Lady demeurera un songe aussi évanescente que son contenu, à portée confidentielle ou au rang d’artiste obscur qu’il peut être intéressant de redécouvrir pour se replonger dans nos premiers émois amoureux…de ces musiques sentimentales.