Jean Carn

jean carn

BIO

Jean Carn, née Sarah Jean Perkins, à Columbus en Géorgie en 1947, est une des voix féminine les plus charismatique et professionnelle du label de Philadelphia qu’elle a rejoint en 1976. Bien avant de connaître le succès, Jean Carn a eu éducation musicale poussée. Elle fut d’abord enfant dans les chœurs gospel de son église, puis elle a appris le piano, la clarinette et le basson.

Elle a reçu une éducation universitaire musicale et théâtrale grâce à une bourse d’étude. A new York, elle rencontre le pianiste de jazz Doug Carn avec qui elle convole en noce et s’intègre sous son groupe musical de jazz fusion. Jean et Doug Carn s’établissent à Los Angeles et y réalisent 3 albums. Remarquée par la formation Earth, Wind & Fire, elle collabore avec eux pour leurs deux premiers albums en 1971. Elle prête aussi sa voix aux albums de Norman Connors et Michael Henderson.En 1976, elle signe donc pour K. Gamble/L. Huff pour son premier album solo « Jean Carn » sorti en 1977 où se mêle le meilleur de la soul et du jazz grâce aux contributions de MFSB et du groupe instant funk. De nombreux titres de l’album reçurent une antenne considérable sur les radios. En 1978, l’album « happy to be with you » sort dans le prolongement artistique et musicale du premier avec un hit « don’t let it go to your head ». L’album suivant « when I found you love », marque un tournant musical ; une montée en gamme vers plus de disco funk maitrisé sous l’expertise de Dexter Wansel. L’album suivant « sweet and wonderful » sort en 1981 sous le label TSOP ; une filiale de PIR. Il montre une prise d’indépendance de Jean Carn vis-à-vis du label dans le choix des arrangeurs/producteurs/ musiciens non en contrat direct avec PIR. Le calcul était bon, « sweet and wonderful » arrangé par le fameux McKinley Jackson et produit par Norman Connors marque un rafraichissement et renouvellement des idées musicales tout en conservant l’esprit et un lien avec le label. Déçue de la mévente de ses albums en dépit de ses succès critiques, jean Carn quitte PIR pour La Motown en 1982. L’album « trust me » nettement en retrait ne lui apporte pas non plus le succès attendu.Jean Carn continuera sa carrière au grès des labels, avec quelques succès relatifs, mais le fil conducteur est distendu. L’image artistique est brouillée par un décalage entre le registre musical affiché orienté plus soul et jazz et le rendu de ses albums (trop électro ?) qui suivent ; bien en deçà des standards défendus. Qu’importe Jean Carne a contribué à son niveau, à sa manière, a défendre la notoriété de la soul funk et il reste quelques pépites.

 

DISCOGRAPHIE

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  • Trust me (Motown 1982)
  • Closer than close (Omni 1986)
  • You're a part of me (Atlantic 1988)
Face 1 Face 2
When I found you love Lonely girl in a cold cold world
My love don’t come easy What’s on your mind
Start the fire Give it up
All I really need is you Was that all it was

Mon avis : Avec « when I found you love», Jean Carn affiche nettement un choix d’interprétation de titres soul/funky aux compositions légères et édulcorées. Le positionnement entre des sonorités plus avant-gardistes disco/funk de cette fin 70 et le son traditionnel du label tend vers un équilibre subtil qui ne parvient pas à convaincre complètement, en dépit de bons arrangements et d’une orchestration soignée. En effet, Jean Carn ne parvient pas à imposer le ton juste dans son interprétation qui permettrait à ce Lp de se démarquer des autres productions du label. Mais sur la forme, on prend plaisir à écouter cet album bien ficelé qui conserve une valeur "collectible" pour les passionnés du label de Philadelphie.

Face 1 Face 2
Bet your lucky star we got some catching up to do
Don’t say no (to love) Mystic stranger
¯Sweet and wonderful I just though of a way
Love don’t love nobody Love (makes do foolish things)

Mon avis : Jean Carn réunit le "mainstream"  de la soul/funk et du label ; un casting d'arrangeurs chevronnés et de brillants musiciens de la côte ouest pour un album soul/funky détonnant mais aguicheur. Deux titres se détachent nettement “Bet your lucky star” et “we got some catching up to do” par leur mise en orchestration sur le schéma d’une mise en scène prometteuse de haute volée. La mise en avant des claviers et des solos sax sur fond d’orchestration de cordes soul classique donne de la modernité tout en respectant le contrat artistique avec PIR. Un bel album.

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