FIVE STAR

BIO

THE FIVE STAR où 5STAR est un groupe de fratrie Londonienne qui a eu son heure de gloire en Angleterre dans la décennie 80. Sur le modèle des JACKSON 5, leur père et manager Buster Pearson, homme d’affaire et producteur, ayant préalablement crée son label ; Tent Records décide de lancer sa progéniture en 1984 sur le devant de la scène musicale britannique et à l’assaut des charts UK. Quelques singles sont enregistrés et commercialisés mais ils n’atteignent pas cet objectif. Un accord entre Tent Records et la maison de disque RCA permet la réalisation et la promotion d’un album de haute facture ; « luxury of life » en 1985. Delroy, Denise, Doris, Lorraine et Stedman Pearson sont enfin lancés.

"all fall down", le premier single issu de l’album en préparation touche sa cible ; il se classe 15ème dans les UK single charts et atteint la 16ème position dans les charts R&B et la 6ème dans le classement de singles Dance. Le single suivant "let me be the one" est un gros succès dans les charts UK et est propulsé 2ème dans le  hot R&B singles chart  US. Par ailleurs, avec 300.000 ex vendu « luxury of life » est certifié disque de platine. La stratégie commercial de 5STAR est d’exploiter au maximum les titres de l’album et d’éditer de nombreux singles en format 7’ et 12’ à grand renfort de marketing afin de maintenir une exposition dans la durée dans les charts et les médias musicaux.

En 1986, sortent les premiers nouveaux singles "can’t wait another minute", puis "find the time" atteignent des objectifs très honorables dans les classements UK et US, vient ensuite l’album « silk and steel ». C’est le jackpot! Avec 1.2 millions d’exemplaire vendus en Angleterre, il est certifié triple disque de platine. L’album a été enregistré en partie dans des studios de standing aux États Unis afin de lui donner une texture pop électro plus encline à séduire le public américain. En dépit des gros moyens marketing et de production déployés, les albums peinent à bien se vendre aux États Unis alors qu’ils cartonnent en Angleterre. La stratégie d’inonder le marché de singles avant et après la sortie d’un album est maintenue avec « between the lines » en 1987, ainsi qu’avec « rock my world » en 1988, mais ventes d’albums et de singles ne décollent pas aux États Unis, et régressent en Angleterre en dépit d’une belle brochette de producteurs et musiciens californiens. Le système 5STAR semble s’essouffler et interroge à présent sur l’efficacité du marketing et des moyens visuels déployés sur le succès commercial d’un groupe monté de toute pièce. 5STAR n’ayant pas prouvé musicalement qu’ils étaient de véritables artistes, car il n'y a pas de concerts pour le confirmer, les ventes se sont érodés. A cela s’ajoute des déviances dans le comportement de certains membres, un mode de vie somptueux ; un manoir avec studio aménagé, des voitures de luxes que n’ont pas manqué de cibler les tabloïds britanniques. De toute manière, assis sur un matelas confortable de ressources gagnées avec leurs premiers succès, 5STAR a continué d’enregistrer trois albums dans les années 90, sans renouvellement notable ni remise en question artistique, puisque un dernier album édité en CD « eclipse » en 2001, qui n'a jamais aussi bien porté son nom, sera le dernier enregistrement studio de leur discographie.

 

DISCOGRAPHIE

  • Between the Lines (Tent/RCA – 1987)
  • Rock the World (Tent/RCA – 1988)
  • Five Star (Epic – 1990)
  • Shine (Epic – 1991)
  • Heart and Soul (Epic – 1995)
  • Eclipse (Epic – 2001)
Five star - luxury of life

Mon avis : Comme des enfants bien gâtés, les 5STAR sont servis par une armada de bons producteurs et de sérieux musiciens localisés ou natifs d’Angleterre: Nick Martinelli, Steve Harvey, Oattes & Shaik (THE LIMIT). Pour les titres produits par Nick Martinelli, les membres de LOOSE ENDS, Steve Nichol, Carl McIntosh et Jane Eugène s’activent à la tâche comme ils le feraient sur leur propre album ; net et sans bavure pour un pop funky plaisant à écouter qui fait la part belle à une programmation synthétique maitrisée. Pour les titres produits par Steve Harvey, les claviers sont confiés à Lynton Naiff; celui qui a déjà exprimé tout son talent sur les productions de DELEGATION. On peut regretter cependant la mièvrerie des interprétations devant des arrangements qui demeurent haut de gamme. Quelques effets de mixage accessoires peuvent servir ou desservir les titres ça et là, c’est une question d’époque et du point de vu avec lequel on se place pour écouter « luxury of life », en tout cas le meilleur album de 5STAR.

Five star - steel and steel

Mon avis : Enregistré à Londres et dans les grands studios de Californie, 5STAR aurait pu fournir autre chose qu’une bouillie de son FM, malheureusement la tendance en 1986 était alors au son électro-pop et aux riffs/strates de guitare. 5STAR s’est brûlé quelques plumes en cherchant à intégrer le son Westcoast. Certes, l’interprétation gagne en profondeur et en collectif, les voix moins mièvres se font encore juvéniles, la production reste solide mais les arrangements et l’instrumentation largement confiés à la programmation synthétique manquent d’originalité pour le marché américain, même s’il séduit encore les Anglais, fans de voir leurs idoles faire l'Amérique. En résumé, « silk and steel » est un album hybride pop funk produit et enregistré avec soin en Californie mais qui n’a pas élargie son public au-delà de l’atlantique, faute d’un positionnement artistique abouti, alors que sur le vieux continent, il a continué à séduire…et faire rêver certains. L’adolescence passe comme les modes, que reste t-il de 5STAR ?

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