"le Funk était leur A.D.N. Précurseurs ou suiveurs, ils sont resté fidèles à la musique qui les, nous faisait vibrer."

T-CONNECTION

T-connection

Bio

T-CONNECTION est un groupe originaire de Nassau, Bahamas, qui s’est formé au milieu des années 70. Même si le groupe s’est illustré avec les hits "Disco magic" et  "do what you wanna do" dans le registre disco funk, ceux qui ont acheté leurs disques où assisté à leur concert savent qu’ils ont aussi des influences R&B, jazz et même pop (en fin de carrière). 

Theophilus. Coakley a démarré très tôt comme joueur de Marimba dans une formation de Calypso en 1965. En 1975, avec son frère Kirkwood et Berkey Van Byrd, Monty Brown et Anthony Flowers, il forme T Connection sur une idée de faire un groove disco funk percutant avec un « son » maison. Ils se produisent dans des clubs à touristes de l’île. L’enthousiasme y est tel que les clubs se remplissent d’amateurs de funky et de fête. Encouragé, ils décident à la fin de l’année d’enregistrer une démo à Miami. Leur rencontre avec Cory Wade, qui sera leur producteur, va décanter l’affaire. Le groupe signe leur premier contrat avec le label TK’s/Dash records et enregistre leur premier album « magic » en 1976 distribué par RCA. T Connection vend un million d’exemplaires du single « do what you wanna do » qui s’était classé au sommet des charts pendant deux mois. Ils réalisent aussi une version disco du titre disponible en maxi 45 tours pour les clubs, ce sera un bon point pour séduire un public qui n’écoute pas la radio… Ils sont à présent la fierté de leur pays d’origine qui leur rend hommage en les récompensant de 3 Bahamian Award comme meilleur groupe, meilleur album de l’année. Le deuxième opus simplement nommé « T connection » renferme les hits « at midnight » et « Saturday night ». La pochette subjective reflète l’animalité d’un groupe indépendant sur la scène funk disco commerciale. En effet, le groupe se trouve à l’aise au sein de leur maison de disque, dont les dimensions à échelle humaine font qu’ils peuvent aisément s’entretenir et dialoguer avec la hiérarchie. Cela leur a permis sans doute des choix musicaux plus indépendants des exigences de l’industrie, ce qui fait l’attrait du groupe et leur spécificité à l’époque.

Pour le troisième « on fire », David Mackey devient le 6ème membre du groupe. Les titres ne sont pas encore totalement exploités qu’ils repartent enregistrer en studio un nouvel album comme pour battre le fer encore chaud. « totally connected » sera le dernier pour le label. Ils migrent en 1981 pour Capitol sans Berkey Van Byrd et Monty brown qui quittent le groupe.

T-connection désirait à ce moment prendre la clé des champs et se faire connaître au delà des frontières de Bahamas et de Miami. En 1981, l’album « everything is cool » au contenu funk un peu confus même s’il enracine un style ne sera pas la bonne porte, mais le suivant « pure et natural » qui renferme « girl watching » sera une réussite incontestable qui les révélera comme un groupe crédible sur la scène funk. Mais c’est à l’ouest qu’il signe l’album le plus intéressant sur le plan artistique : « the game of life » signé et soigné par le producteur de pop californienne Bobby Colomby. En 1984, « take it to the limit » sera le dernier opus du groupe enregistré aux Bahamas !

Discographie

  • Magic –TK 1977
  • T connection –TK 1978
  • On fire – TK 1979
  • Totally connected –TK 1980
Face 1 Face 2
Girl watching Might as well dance
Party night Rushing through the crowd
A little more love The best of my love
Slippin’ away Goombay time
  Groovin’ (that’s what we’re doing)

Mon avis : Album essentiel dans la carrière du groupe et la discographie du funk, « pure & natural » se révèle comme une succession de morceaux groove à l’instrumentation rude entrecoupés de quelques ballades passionnées d’inspiration pop californienne. Les morceaux rythmés sont entraînés dans une ronde étourdissante d’instruments mêlant percussions sonores type africaine, grattes nerveuses des guitares et élan de modernité avec de nombreux solo aux claviers et aux synthétiseurs. L’animalité d’un groupe qui puise son inspiration rythmique dans ses racines africaines est clairement restituée en compromis avec un tempo de batterie à sonorité clapé. Les voix des chœurs criardes et évocatrices qui incitent aux déchaînements des corps ne sont pas sans rappeler celles de CHIC. Laisser vous tenter par le roulement de tambour et le sifflet de l’intro de « girl watching » et bonne fête dans la chaleur moite de votre nuit.


Face 1 Face 2
The game of life Tonight’s the night
Love odyssey I’ve got news for you
Superstar Time is short
Is it real Say that you love me
Closer to home  

Mon avis : La pochette de l’album illustré par un labyrinthe dans une grande étendue herbeuse, en reflète assez bien le contenu où la musicalité percutante de Nassau fusionne avec la sophistication mélodique de la côte Ouest dans une rencontre improbable, donc forcement étonnante. Cette mixture met en parallèle l’itinéraire d’un groupe en quête de nouveaux horizons musicaux et la recherche d’une créativité nouvelle pour un groupe arrivé à maturité artistique. « love Odyssey » est un prémisse de la world music écrit comme un hymne à l’amour contemplatif. L’instrumentation toujours riche en claviers et synthétiseurs est cependant bien aéré et met en valeur des mélodies qui puisent leur inspiration dans la Pop californienne. « superstar », « tonight’s the night » sont les titres rythmés qui ressemblent le plus au son traditionnel de T connection.

Les balades sont issus du même creuset que celles chantés à la fin des années 70 par un illustre groupe californien : PAGES. C’est normal puisqu’ils partagent le même producteur ; Bobby Colomby ! « the game of life » est dans l’esprit authentiquement groove et viscéralement west coast.