UNLIMITED TOUCH

BIO express

Autre pierre angulaire de la maison Prélude, UNLIMITED TOUCH réunit Philip Hamilton à la guitare, Galen Underwood aux claviers, Samuel Anderson à la basse, Tony Cintron à la batterie et les divas de charmes avec Audrey Wheeler et Stéphanie James.

Produit et managé par Raymond Reid, William Anderson et Donnie Linton de CROWN HEIGHT AFFAIR, cette formation purement New New-yorkaise a signé quelques uns des plus beaux titres funky des dance floors du début des années 80 avec un album éponyme sorti en 1981 et qui renferme les hits inoubliables comme « I hear music in the street », « searching to find the one », les autres titres ne sont pas en reste, car il tourne tous autour du même concept : un funk urbain et radical sur la forme mais inspiré sur le fond. UNLIMITED TOUCH revient en 1983 avec l’album « yes we’re ready »
avec une formation réduite à Audrey Wheeler, Stéphanie James et Sandy Anderson, mais le ton signale déjà le tournant électro-funk du label tournant le dos à la tradition R’nB qui avait apporté ce supplément d’âme au premier album. Le groupe est dissout. Audrey Wheeler et Stéphanie James continueront une belle carrière de choriste de session pour d’innombrables artistes tels Freddie Jackson, Glenn Jones, THE CONTROLLERS… et un album solo ; « irresistible » en 1987 pour Audrey. Les autres membres n’auront pas une carrière aussi rempli et apparaissent ça et là sur les crédits de quelques albums funk, pop ou jazz de la décennie 80.

Ce qui reste à présent de UNLIMITED TOUCH est une fulgurance le temps d’un album et des titres recyclés par des sampling par des générations suivantes de rappeurs et d’artistes de R&B. C’est la loi du genre..

Mon avis : Bien que réticent à évoquer UNLIMITED TOUCH dans l’inventaire des incontournables albums de funk pour des raisons évoqués en introduction, comme son aspect cliché, il est honnête d’admettre que l’album est bigrement bien foutu en tout cas sur la forme, car tout les ingrédients de la funk sont présents. Certes les hits « searching to find the one » et « I hear the music in the street » sont calibrés pour les disc-jockeys des radios et des clubs branchés de l’époque, mais le plus intéressant et ce qui donne ce supplément d’âme, sont les autre titres plus inspiré de l’univers R’nB. « carry on », « happy ever after », « in the middle », raisonnent comme une ode funkiest authentique et la magie prend. Les envolés lyrique de Audrey et de Stéphanie y contribuent même si elles sont prétexte à des effets funky un peu formaté. Les ficelles sont grosses mais les ingrédients sont bien dosés pour faire de UNLIMITED TOUCH un album incontournable pour les puristes qui privilégie le funk sur le R’nB, la mécanique rythmique sur la créativité artistique, l’intention sur la réflexion…. Après tout, c’est bien cela l’esprit funk !