"le Funk était leur A.D.N. Précurseurs ou suiveurs, ils sont restés fidèles à la musique qui les, nous faisait vibrer."
SISTER SLEDGE
BIO
A chaque décennie, une formation de jeunes femmes émergent dans le paysage musical comme une représentation féminisée d’un courant populaire et militant. Les années 70 et 80 n’échappent pas à ce phénomène, les SISTER SLEDGE ; Kathie, Joni, Kim et Debbie sont de jolies femmes sûres d’elle et de leurs talents et prouvent que dans un univers musical dominé par des hommes les brunes ne comptent pas pour des prunes ! Bien qu’ayant commencé à chanter au début des années 70, les très jeunes sœurs enregistrent leur premier album en 1974 ; « circle of love » et obtiennent leur premier hit « love, don’t you go through no changes on me ». L’album suivant « together » renforce le succès tout relatif du précédent avec le hit « mama never tod me ».
Les sledges, qui ne veulent pas se contenter d’exposer leur jolie minois, comptent bien peser davantage sur la scène black R&B. Elles sont choisies par le duo choc Nile Rogers et Bernard Edwards du groupe CHIC pour un album cousu main en 1979 « we are family ». « The greatest dancer » et « we are family » sont les titres singles qui vont définitivement confirmer les talents vocaux complémentaires de ces jeune femmes en se hissant au sommet des charts R&B. L’album qui renferme encore de nombreux titres dansants, prolonge et renforce le succès du groupe qui reçoit la distinction d’artiste de l’année, une médaille d’argent au festival musical de Tokyo et 2 nominations aux grammy Award !
La collaboration gagnante est reconduite l’année suivante avec « love somebody today », qui place le morceau titre à la 6ème place des charts R&B. En 1981, avec l’album « all american girls » produit par Narada Michael Walden, sister sledge nous ressert une collection de titres funky et dansants dans un style proche des deux albums précédents avec « all american girl » qui accroche les charts à la 3ème place.
En 1983, l’album « bet cha say to all girls », produit par George Duke, présente quelques arguments artistiques, comme une instrumentation funk électrique et cuivrée ; un titre en duo avec Al Jarreau, ne parvient pas à relancer le succès qui décline lentement depuis « we are family ». L’album « when the boy meet the girl » va relancer la machine commerciale en 1985 avec le single « frankie » n°1 en Angleterre et disque d’or.
Aussi, après que ce groupe de séduisantes et talentueuses femmes se soit fait une renommée internationale par les ventes de disques et des tournées à travers le monde, Sister Sledge s’absente des studios pour plusieurs années pour y revenir la décennie suivante avec un album solo pour Kathie Sledge ; « Heart » et un nouvel opus ensemble « african heart » ; sophistiqué, soul et teinté de world music. D’après les critiques, il s’agit d’un de leur meilleur album.
Aujourd’hui les sœurs sledge ont un fond de catalogue suffisant pour se produire régulièrement sur scène seules ou avec d’autres artistes dans le circuit vétéran pour le plaisir des fans de tout genre confondu.
Discographie
| Face 1 | Face 2 |
|---|---|
| He’s the greatest dancer | We are family |
| Lost in music | Easier to love |
| Somebody love’s me | You’re a friend to me |
| Thinkin’ of you | One more time |
Mon avis : Difficile de trouver une différence entre la musique de CHIC et celle de cet album qui reprend tous les bons ingrédients qui ont fait le succès du groupe du duo de producteur/musiciens. Certes, la voix sensuellement rêche et de Kathy, celle profondément soyeuse de Debbie et de Joni et le timbre puissant de Kim apportent un souffle supplémentaire à cette production dont la musique repose sur une instrumentation déjà rodé dont on peut regretter le manque d’originalité si l’on connaît déjà les succès de CHIC. A part cela, les arrangements sont maîtrisés et performants, et c’est une bonne chose pour les adeptes du son disco funk
| Face 1 | Face 2 |
|---|---|
| All American girl | Ooh, you caught my heart |
| He’s just a runaway | Make a move |
| If you really want me | Don’t you let me loose it |
| Next time you’ll know | Music make me feel good |
| Happy feeling | I don’t want to say goodbye |
Mon avis : Dans la continuité musicale et rythmique des deux albums précédents, Sister Sledge persévère dans la voie du funk, à peine épicé de pop. L’album recèle de belle pépites groove funky ; « all américan girl », « if you really want me » « music make me feel good » construit un peu de manière identique autour d’une combinaison rythmique basse/guitare dynamique enrobé d’une orchestration de cordes ou de cuivres. Une des conséquences est le non discernement de titres qui se ressemblent et qui finissent par être confondus. « he’s just a runaway » est un hybride disco rock assez incongru dans le paysage de l’album. « happy feeling » est une ballade mi tempo à l’eau de rose qui met de la légèreté dans la teneur dense et concentrée de l’album.
Agréablement portées par les voix embrumées et soyeuses des filles, deux jolies ballades assez classiques mettent de la sensibilité dedans.
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