« Ils ont eu leurs heures de gloire, ils ont fait l’unanimité, leur union était leur force, leur désunion souvent leur faiblesse»

CHIC

BIO

CHIC est incontestablement le groupe précurseur du mouvement disco funk de la fin décennie 70. Novateur dans la manière de faire jouer la basse et la guitare rythmique, ils ont inspiré bon nombre de groupes funk contemporains ou qui les ont succédé et ce depuis les années 80. CHIC se compose de Nile Rodgers - guitariste, Bernard Edwards - le bassiste, Tony Thompson à la batterie, Norma Jean Wright - voix féminine des débuts, puis remplacée par Alfa Anderson et Luci Martin en 1978.

Nile Rogers est né en 1952 à New York. Il a grandi dans une famille de musiciens de jazz. Il a ensuite étudié la guitare à l’académie de musique de Manhattan. Bernard Edwards, né aussi en 1952, à Greenville en Caroline du Nord, a appris la basse sur le tas, puis s’est perfectionné en suivant des cours à New york. Nile et Bernard se sont connus au tout début des années 70, dans un des nombreux night-clubs où ils finissent d’ailleurs par jouer ensemble. Avec un troisième membre Tony Thomson, il forme le « BIG APPLE BAND ». Leurs influences était le jazz, la fusion et la R&B. En 1976, avec la vague disco naissante, ils forment le groupe CHIC avec la vocaliste Norma Jean Wright.

Sur leurs propres deniers, ils enregistrent la maquette de « dance, dance, dance » qui annonce sans ambiguïté leurs intentions ; faire de la "groove music black" en surfant sur la vague disco.  Le morceau, passant en discothèque, rencontre un franc succès. Ils signent pour le label Atlantic en 1977. Leur premier album « chic » réalisé dans la lancée se vend à un million d’exemplaires et lance la carrière du groupe. En 1978, Norma Jean part pour tenter l’aventure en solo avec un album éponyme, par ailleurs produit par chic. Elle sera remplacé par les recrues Alfa Anderson et Luci Martin. Cette même année, chic sort l’album qui marquera à jamais l’histoire de la dance musique : « c’est chic ». L’album renferme le hit planétaire « le freak » (n°1 pendant 5 semaines dans les charts) qui a fait danser des générations de clubbers dans le monde entier.  L’album se vend à 4 millions d’exemplaires, record historique pour le label.  CHIC produit la même année l’album « we are family » des sister sledge.

En 1979, le deuxième album « risqué » consacre CHIC comme le groupe phare de la disco/funk et le hit « good times » inspirera de nombreux artistes après eux. Malheureusement, l’effervescence des débuts finit par retomber, les albums suivants perdent progressivement le souffle des précédents. Cela n’empêchera nullement CHIC de renouer avec le succès en produisant des albums pour d’autres artistes comme Diana Ross, Sheila, the sister sledge…  

Après la séparation du groupe en 1983, Nile Rodgers a entamé une seconde carrière de producteur à succès notamment pour David Bowie (« Let’s dance » 1984), Madonna (« like a virgin » 1984), Al Jarreau (« L. is for lover » 1986)… Bernard Edwards ne fut pas en reste non plus, il a prêté son jeu de basse pour de nombreux artistes, pop, rock et a fondé le groupe rock funk Power station avec Tony Thompson. Il s’est aussi essayé à la production avec moins de succès que Nile mais pas sans talent ; les albums « decade » de Duran Duran en 1985 et « Hot to the touch » de STARPOINT en 1988 portent sa signature. En 1992, « chicisme » s’annonce comme l’album des retrouvailles pour Nile Rodgers et de Bernard Edwards. Celui ci renferme tous les ingrédients du groove funk à la sauce des années 90, mais sans Tony Thompson ni Alfa Anderson... Cet album au succès relatif a ravi les fans de la première heure. Bernard Edwards est décédé en 1996 d’une pneumonie juste après une tournée live du groupe à Tokyo au Japon. Depuis, Nile Rodgers, qui demeure très actif dans l’industrie, continue de produire et de faire entendre son jeu de gratte inimitable jusqu'à récemment sur l'album "random access memory' des DAFT PUNK en 2013 !

Discographie

  • Real people (Atlantic 1980)
  • Chic Chic (Atlantic 1981)
  • Take It Off (Atlantic 1981)
  • Tongue In Chic (Atlantic 1982)
  • Believer (Atlantic 1983)

Mon avis : Autant prévenir que c’est chic à pour vocation première de provoquer le déhanchement et de semer la fièvre sur les pistes de danse. Un groove disco funk stylisé à l’extrême, un enregistrement studio semble t-il réalisé dans les conditions d’un Live, une orchestration resserrée autour des musiciens du groupe enfiévrés ne peuvent que donner l’envie de bouger. La basse ronde, rapide et entêté de Bernard, dont un solo monumental sur le titre phare : "le freak", les grattes rythmiques ensorceleuses de Nile, le tempo en  deux temps régulier comme une horloge de Tony et les refrains inlassablement répétées par les chœurs ne sont pas une invitation à la méditation, mais à la fête celle des amoureux de la funk et du groove. 

Face 1 Face 2
Good times My forbidden lover
A warm summer night Can’t stand to love you
My feet keep dancing Will you cry (when you hear this song)
  What about me

Mon avis : CHIC reprend la formule rythmique qui a fait la force et le succès des albums précédents et l’agrémente au niveau du mixage de quelques effets de réverbération. Sur les cordes et les pianos. « good times », incontestablement le hit de l’album est calibré pour les clubs par sa durée, son tempo appuyé et son mixage aérien. « warm summer night » ; la meilleur ballade de l’album s’appuie sur des arrangements jazz/soul et des voix de chœur féminin. « My forbidden lover » ;deuxième morceau groove de l’album préfigure déjà dans la sonorité et les mélodies ce que sera la funky de la décennie suivante.

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