"le Funk était leur A.D.N. Précurseurs ou suiveurs, ils sont restés fidèles à la musique qui les, nous faisait vibrer."

ONE WAY (featuring Al Hudson)

ONE WAY - Al hudson

BIO

Peu connu du grand public en France, mais reconnu par certains fans de funk pour une discographie importante, One way a enregistré pas moins de 10 albums de 1979 à la fin de la décennie suivante. One way featuring Al Hudson, puis one way tout court s’est imposé dans une niche funk d’ambiance d’inspiration R&B par des albums de qualité privilégiant un style discret moins édulcoré que le son westcoast et moins accrocheur que le son New Yorkais. Etabli d’abord dans leur fief de Détroit dans le Michigan pour enfin peu à peu étendre leur influence via MCA vers la Californie. One way atteint cinq fois le top 10 des charts R&B notamment avec « You can do it » en 1979 et « cutie Pie » en 1982. Bien que quelques hits mineurs dans les charts britanniques dont « music » en 1979, « let’s talk about sex » en 1985 les font connaître en Europe, one way demeure un groupe
dont la notoriété en Europe demeure confidentiel, car ses titres sont surtout joués dans les clubs, dans les radios spécialisées et ses albums sont achetés par les connaisseurs de funk. On remarque aussi la production de quatre albums solo d’Alicia Myers ; voie féminine et membre du groupe dans un style proche de celui de sa formation d’origine. Après avoir déménagé chez Capitol, Le groupe se dissout en 1988 après un album au nom mal prédestiné « a new beginning ». Une inspiration qui s’essouffle, de mauvais choix dans l’orientation musicale ; en lorgnant maladroitement vers la scène westcoast et cela depuis l’album précédent « IX », provoquent, comme pour beaucoup d’autres groupes aussi pointu, l’érosion des ventes et certainement un contrat non renouvelé. La Californie n’est pas le Michigan, Capitol prend visiblement moins de risque que MCA.

Discographie

Face 1 Face 2
I’m in love with lovin’ you I wanna be with you
Copy this Let’s go out tonight
Something in the past You’re the one
Do your thang Pop it

Mon avis : « One way » est au funk ce que la smooth jazz est à la fusion jazz, c'est-à-dire un album très agréable à entendre, on dit aussi easy listening, car propre, détaillé, bien arrangé mais linéaire. Les mélodies sont passe partout plutôt R&B entre la Motown et le son PIR, la musique est légère et jamais chargée avec certes quelques effets sympathiques mais assez anecdotiques voire prévisibles. La clarté du Rhodes qui sonne comme dans les B.O. de Dave Grusin, les synthés qui datent un peu ; Oberheim, mini moog, une gratouille cocotte font le charme de ce  one way. On aime moins le jeu de basse slappé monocorde ; un peu facile. Deux titres retiennent plus l’attention dans l’écoute un peu distante que provoque ce disque : « copy this » et « let’s go out tonight », taillés pour chauffer la salle d’une soirée musique ou pour vous interrompre en plein ménage pour mettre le volume plus fort.

Face 1 Face 2
Lady you are Mr groove
I’ll make it up to you Smile
If only you knew Dynamite
Don’t stop Can’t get enough of your love

Mon avis : ONE WAY arrive à maturité avec un album au maximum de leur créativité artistique et musical sur les pas de CHANGE, SOS Band et autres groupes en parallèle du renouveau funk de Minneapolis et le côte Est (hors New York). « lady » prend du contraste et s’éloigne un petit peu du funk lisse des albums précédents, même s’il en reprend les bonnes ficelles au niveau des arrangements excellemment ficelés. Un gros travaille effectué au niveau du jeu de basse plus intriqué dans la construction et plus subtile surtout au niveau des ballades; « lady you are », « if only you knew » et « don’t stop » plus platonique que sentimentale. « Mr groove » est le titre le plus original et le plus groove de la face 2 (face rythmé) par un usage exclusif d’un vocoder (voix métallique) et d’un couple rythmique basse et batterie synthétique. One way a gagné en maitrise, il s’approprie avec sobriété l’usage des sons synthétiques sans céder à l’escalade dangereuse de cette même année à la différence du son de New York et de Los Angeles. Un bémol ; « I’ll make it up up to you » titre le plus faiblard est un avatar de funk westcoast, pourquoi regarder là-bas ? Un ONE WAY toujours enraciné reste préférable pour ne pas brouiller sa marque de fabrique.

 

  • IX (MCA 1986)
  • A new beginning (capitol 1988)

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