Gerald Alston

Bio

Gerald Alston fait parti de cette race d’artistes qui ont cru en leur étoile, ont osé s’émanciper de leur groupe respectif afin d’entamer une carrière solo. A force de persévérance et animé d’une passion brûlante, Gerald Alston s’est forgé une stature de crooner rythme & blues.

En groupe avec THE MANHATTANS, ancienne formation de Rythme & blues / Boogie originaire du New Jersey ayant démarré dans les années 60 et qu’il a rejoint en 1970 comme choriste à la suite du décès prématuré de leur leader vocaliste George « smitty » Smith. Avec THE MANHATTANS, Gerald Alston affirme avoir beaucoup donné de sa voix et de son charisme, beaucoup appris et reçu. Certains, peut être de souviennent du hit "kiss and say goodbye" gratifié de platine en 1976 et de "shining star" récompensé d’un Grammy Awards en 1980. Dans cette nouvelle décennie qui voit la formation prendre une trajectoire soul funk qui peine à de démarquer du son de Philadelphie, il poursuit sa collaboration par fidélité pour quelques albums et les quelques tournées, tout en ruminant la réflexion d’une carrière solo et il se met à rêver de La Motown…

En 1988, il prend la décision de quitter THE MANHATTANS, sans regret, pour signer chez TAJ Records, filiale de la Motown mais aussi label de son manager Bill Dern. L’album éponyme qui sort dans l’année, simplement titré « Gerald Alston » accroche la 18ème place des ventes d’album R&B au début 1989, le premier hit "take me where you want to" se classe dans le top ten des charts single pendant 18 semaines. Suivront deux autres singles issus de l’album "I can’t tell you why" et "you laid your love on me". Mis à part, une interprétation convaincante dans le plus pur style R&B réactualisée, Il faut aussi reconnaitre dans ce virage artistique et ce succès commercial le rôle majeur de Bill Dern  pour avoir embarquer dans ce projet Stan Sheppard, James Varner; producteur et membres de la formation montante BY ALL MEANS, ainsi que le fleuron de musiciens de la scène westcoast dans ce sillage.
A la fin 1990, « open invitation » le second opus solo de Gerald Alston dont les 3 premiers titres d’ouvertures sont produits par le tandem Sheppard / Varner propulse "slow motion" à la 3ème place des  hot R&B singles, et "getting back into love" à la position 6 en 1991. L’autre partie de l’album a été confiée au producteur James Carmichael (Lionel Richie). En 1992, « always in the mood » réitère la formule gagnante avec 3 titres produit par le désormais incontournable duo Sheppard / Varner et met en selle un producteur expérimenté, de Philadelphie : Nick Martinelli. Les titres produit par Nick sont d’un cachet remarquable et se fondent parfaitement dans l’esprit R&B de l’album même si les singles qui en sont issus ne percent pas les plafonds des charts. Deux éditions pour cet album sont commercialisés avec certains titres différents ; l’un pour le marché US et l’autre pour l’Europe.
En 1994, Gerald rempile avec « first class only » chez scotti bros records. En dépit d’une promotion qui laisse penser à une évolution artistique vers la smooth jazz avec de nouvelles collaborations ; Michael J. Powell, Sam Sims… « first class » reste dans la continuité R&B au son soft et moelleux de ces albums précédents. Ce qui a pu décevoir ou lasser, car il ne s’est pas bien vendu. Comme avant lui Dennis Edwards et THE TEMPTATION , James « J.T. » Taylor et KOOL & THE GANG, Gerald Alston revient sur le devant de la scène en 2003 avec un nouvel opus estampillé THE MANHATTANS « even now » featuring Gerald Alston et Blue Lovett…! Et c’est reparti pour un tour qui ressemble dorénavant plus à une entreprise d’Entertainment pour des tournées promotionnelles à l’étranger sur le créneau de la fibre nostalgique, des soirées de Gala parfois entrecoupés de quelques nouveaux albums avec un effectif remodelé, qu’importe ce qui compte c’est que THE MANHATTANS existe encore avec à son bord Gerald Alston qui a bien saisi les ficelles du métier où compris la chanson.

Discographie vinyle

Face 1 Face 2
take me where you want to you laid your love on me
stay a little while I can’t tell you why
I come alive when I’m with you I’ve waited all night
let’s try love again Activated
midnight angel We’ve only just begun

Mon avis : Pour ceux qui aiment le style mellow mood ou quiet storm, ils seront servi sur un plateau avec « Gerald Alston » qui a eu le temps de peaufiner le timbre de sa voix et de présenter le plus beau de ses apparats pour son premier opus solo. Élégamment servi par des arrangements, et une instrumentation sans faille en dépit d’une production conventionnelle qui rappelle par de nombreux ressorts et aspects celle du premier album de BY ALL MEANS.  On apprécie ces ritournelles de voix arrières typiques, marques de fabrique du tandem Stan Sheppard / James Varner, sans oublier Lynn Roderick qui donne de sa voix dans ce chœur féminin amouraché. Paul Jackson, jr relève le plat avec sa gratte rythmique si caractéristique, Gerald Albright claironne au soprano sax langoureusement, James Varner, dont la maitrise de la programmation et des claviers donne le là rythmique plus aisément sur les ballades (nombreuses) que sur les titres rythmé. Il faut dire que cela reste un album de rythme & blues dans la forme et le fond grâce notamment à l’orchestration de cordes de Gene Page, même s’il emprunte les chemins balisés presque surannés des mélodies qui fleurent bon la Californie. « I can’t tell you why » ; reprise des EAGLES, un groupe de soft rock du crue, est un signe pour tout artiste qui se localise à Los Angeles de reprendre le flambeau même si son esprit est complètement détourné…Sans vouloir la fine bouche, on se laisse séduire par un Gerald Alston exalté et son équipe de producteur-musiciens tout autant enthousiaste de le rendre beau  musicalement.   

gerald aslton - always in the mood
Face 1 Face 2
♥ love and happiness ♥ hell of a situation
♥ good to go ♣ what’s the colour of love
♠ one touch (full of love) ♦someone like you
♦always in the mood # any days now
♣ world of ours ♦peace of mine
♦send for me ♦I appreciate your love

Mon avis : Après le succès commercial et artistique tout relatif de « open invitation », Gerald Alston rempile deux plus tard avec « always in the mood » avec au sommaire, crédité, son duo de producteur fétiche Sheppard/Varner et une nouvelle recrue aux manettes artistiques : Nick Martinelli. Stan Sheppard et J. Varner qui signent 3 titres, sont toujours dans le coup musicalement mais ne prennent toujours pas le risque ou la peine de se démarquer de ce qu’ils savent bien faire déjà ; une belle programmation pour des claviers élégants et une batterie métronome appuyé pour des ballades quiet storm efficaces qui ont gagné en virilité. Certes, leur style a un peu évolué vers un son plus acoustique ; basse et piano entendu aussi sur le dernier opus de BY ALL MEANS « It’s real » de 1992 ou l’album de Gene Rice en 1991. Il faut aussi savoir qu’ils sont auteur compositeur de bons nombres des titres de leur propre formation comme pour bon nombres d’artistes qu’ils ont produit à cette époque, d’où ces similitudes d’arrangement jusqu’au moindre accord de clavier. Sur les titres produits par Nick Martinelli, si l’on ne regrette pas trop sa période funk des débuts 1980, on se rend compte qu’il a pris de la bouteille en faisant sienne la maitrise du son soul pour des titres très aboutis qu’il sert à Gerald, qui les interprète enfin avec spiritualité et moins d’effets de crooner-séducteur. C’est l’apanage des grands producteur de créer du nouveau matériel qui sied et sublime les artistes tout en respectant leur répertoire. Nick Martinelli qui se relève de quelques années fébriles, se remet en selle et crédibilise Gerald Alston comme un véritable artiste interprète de R&B, mais aussi de soul. Ce dernier, par son interprétation habitée fait honneur à cette longue tradition musicale issue du negro-spiritual qu’il défend avec sans doute le meilleur album de sa courte carrière. La pierre est posée.  

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