« Leurs talents se nourrissent de leurs racines qui jouent au plus profond d’eux même comme une musique des vie passées qui ressurgit et déborde de vitalité. »

Oliver Cheatham

oliver cheatham

BIO

Oliver Cheatham est sans doute le chanteur à l’origine du titre le plus écouté de la planète funk ; « get down Saturday night » mais aussi l’artiste le plus méconnu par sa discographie réduite à seulement deux albums solo dans cette décennie de référence : les années 1980. Ce hit hante inexorablement la programmation de tous bon DJ de soul/funk qui veut faire danser sur les succès populaires. Ce n’est pas un hasard si ce natif du Michigan a rencontré le succès. C’est grâce à la collaboration avisée de Al Perkins ; producteur exécutif du groupe ONE WAY et superviseur de son premier album solo « Saturday night », sorti en 1983 sous le label MCA, bien évidemment. Avant de connaître ce fulgurant succès ; l’album s’étant classé 52ème des meilleurs albums US ‘black’, Oliver Cheatham a été membre de formations mineures, dont une est assez importante pour sa discographie ; OLIVER. Avec celle-ci, est sorti « the boss » en 1982 en collaboration avec Al Hudson, Kevin McCord, Dave Robertson (membre de ONE WAY) dans un dispositif tout entier tourné autour de lui. Ce qui fait dire à certains que « the boss » est son véritable premier album solo. D’autres préfèrent y voir une expérimentation hors groupe de certains membres de la formation de Détroit ; c’est toute l’ambigüité discographique entre marketing de lancement et discographie post notoriété. En tout cas, le single « get down Saturday night » s’est classé seulement 37ème au billboard R&B, un classement modeste en comparaison de sa notoriété qui dure jusqu’à présent par ses passages répétés sur les radios, en soirée et il y a peu en boite de nuit sur certaine programmation retro.
En 1987, Oliver Cheatham sort « go for it ». Cet album est un double défi ; enregistré à Londres il marque un pas vers la scène club Londonienne de l’époque avec Phil Harding et Peter Waterman aux mixages, plaisant à écouter, il peut aussi satisfaire les fans du répertoire R&B/funk des débuts. Les titres « S.O.S » et « wish on a star » sont des succès très modéré en Angleterre. Une astuce marketing a consisté à intégrer dans l’album « (can wait for) Saturday night », un titre qui évoque de manière délibéré son ancien succès. Enfin, en 1991, Oliver apparaît dans une compilation croisée « turn on the hits » avec Jocelyn Brown ; son double féminin, la femme derrière « somebody else’s guy ». Deux duos inédits « Turn Out the Lights » and « Mindbuster » essayent de faire revivre le mythe, ou au moins d’entretenir la nostalgie sur une certaine conception de la funk à la fois familiale et populaire.

 

DISCOGRAPHIE

Face 1 Face 2
Get down saturday night Do me right
Make your mind up Never gonna give you up
Something about you Through it all
Bless the ladies Just to be with you

Mon avis : Funk enraciné dans le nord est des états Unis mais qui lorgne vers New York rappelant par certains aspects le style KLEEER, « Saturday night » demeure une variante artistique et musicale de ONE WAY par cette approche rationnelle et minuté de jouer le funk et le R&B. La voix de Cheatham à la fois claire et ambrée s’impose aisément dans une orchestration rythmique simple et efficace, les arrangements bien huilés manquent un peu d’imagination surtout sur la face 2 ; majoritairement des ballades. La face 1, bien évidemment s’appuie sur « Saturday night » qui semble s’impose d’emblée comme le meilleur titre par simple préjugé ou une écoute rapide et sélective de l’album. Le tort des albums à hit fort est qu’il masque complètement les autres titres, « Saturday night » n’y échappe pas en dépit de la qualité de nombreux autres titres de l’album. Il faut réhabiliter Oliver comme chanteur de R&B et non plus comme l’interprète de ce sempiternel hit. C’est la logique de l’album à collectionner à laquelle s’oppose le maxi single à jouer. Après tout la version Lp de 6mn 26 peut très bien faire l’affaire !

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