« La fusion du jazz et du funk était une évidence pour ces artistes pionniers afin qu’ils expriment leurs créativités festive de leur époque sans reniement des exigences de la technique ni même de l’âme jazz qui les envoûte»
SEAWIND
![seawind jazz](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/9k14o3/seawind.jpg?enable-io=true&enable=upscale&crop=900%2C728%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=518&height=419)
BIO
Véritable légende musicale dans la catégorie jazz fusion/R&B, Seawind a révolutionné la scène musicale californienne par un véritable esprit de groupe et de créativité. Cette formation de musiciens chevronnés et doués initialement basée à Honolulu même s’ils sont continentaux à l’origine (sauf pauline Wilson ; véritable hawaïenne), s’appuie sur Larry Williams-claviériste et saxophoniste, Jerry Hey-trompettiste, Pauline Wilson-diva sensuelle et funky, Bob Wilson-batteur et percussionniste, Bud Nuanez-guitariste, Ken Wild-bassiste et Kim Hutchcroft aux saxophones et à la flute. Le son SEAWIND est reconnaissable entre tous par un groove cuivré, nerveux sans être agressif, des mélodies aérées, des compositions sophistiquées et charmeuses qui fleurent bon la moiteur des climats ensoleillés.
Pendant cinq ans, SEAWIND (initialement « ox ») joue dans les clubs de Honolulu, quand ses membres se font remarquer par Bob Wirtz, un producteur qui en contact aussitôt un deuxième : un certain Harvey Mason ; batteur et producteur légendaire de jazz fusion. La suite logique et inévitable est l’enregistrement d’un premier album simplement titré « seawind » chez CTI Records en 1976 en Californie sous la supervision matérielle et artistique de Harvey Mason.Le titre phare « the devil is a liar » est nominé aux grammy’s pour ses arrangements et son interprétation. L’album suivant « window of a child » de la même veine perce sa renommée comme meilleur groupe de jazz en 1977. La consécration artistique et populaire viendra avec « light the light » en 1979 chez Horizon Records sous la houlette de Monsieur Tommy LiPuma, autre producteur immense de la scène jazz et pop R&B. Dorénavant « the seawind horns » avec Jerry Hey, Larry Williams, Kim Hutchroft plus un ou deux cuivres additionnels en Larry Hall et Bill Recheinbach forment une véritable formation annexe reconnue et largement employée et utilisée pour d’autres artistes de la scène R&B/jazz/funk ; Michael Jackson, George Benson, The Brother Johnson, Quincy Jones et bien d’autres leur doivent beaucoup.
En 1981, Pauline et Bob Wilson signent un album chrétien en duo où les talents des SEAWIND, jamais très loin, sont utilisés. L’album « seawind » enregistrée en 1980 chez A&M Records marque leur collaboration avec un autre grand nom du jazz et du R&B en la personne de George Duke ; c’est le point culminant de leur carrière et de leur popularité. Parallèlement Larry Williams et Jerry Hey apparaissent aussi en guest ou comme musicien de session avec Toshiyuki Honda and the burning waves ; groupe de jazz fusion originaire du japon où ils ont de nombreux fans aussi. 1982, verra le dernier opus du groupe avec « summer night » en collaboration ou plutôt en association avec Marlène une chanteuse de pop/jazz japonaise qui remplace Pauline Wilson. Certains puristes ne le considèrent pas comme un véritable album de SEAWIND, alors qu’il en a tous les bons ingrédients… Les fans attendront 2009 pour que le groupe se reforme à nouveau avec Pauline Wilson cette fois pour faire revivre le mythe avec un nouveau CD « réunion » mais ceci est une autre histoire qui n’efface en rien la légende.
DISCOGRAPHIE
![SEAWIND - jazz - funk](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/p3udg5/seawind-1.jpg?enable-io=true&enable=upscale&crop=1552%2C1550%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=530&height=529)
Face 1 | Face 2 |
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We got a way | Make up your mind |
You gotta be willin’ to loose (part II) | Praise (part I) |
He loves you | Roadways (part I & II) |
The devil is a liar | |
A love song/seawind |
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Mon avis : Premier album et certainement le plus fusion jazz de la formation qui joue ici la carte du groove et celle de l’authenticité dans l’écriture et l’inspiration. Cette Ovni jazz funk de 1976 surclasse tout ce qui a pu être fait à cette époque par une dynamique fiévreuse et hallucinante sans tomber la mouvance disco soul et le jazz fusion psyché de cette époque. En fait, la créativité de « seawind » vient de plus profond, une inspiration à la fois mystico-évangélique (“He loves you“ et “the devil is a liar “), une expression musicale libertaire et humaniste qui casse les codes usuels. « Seawind » est un opus extraordinairement recherché pour les puristes de jazz funk. La pâte fait maison prend en dépit d’une qualité d’enregistrement qui souffre d’une neutralité un peu atone. Le jeu de cuivre est riche et créatif, les lignes de claviers sont fluides et la voix de Pauline mezzo-soprano lyrique. Harvey Mason a flairé le bon coup avec seawind, cet album est relégué au rang des grands classique de ce genre et les cuivres ; “the seawind horns“ ont été les plus recherchés et employés depuis. Un album de connaisseur qui ravira les nostalgiques des années 70 et bluffera en même temps les amateurs de jazz et de funk actuels.
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![seawind jazz - light the light](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/5wjt2t/seawind-3.jpg?enable-io=true&enable=upscale&crop=1529%2C1531%2Cx1%2Cy0%2Csafe&width=530&height=531)
![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/y2tzwh/pasted-imagefrioct272023212748gmt0200heuredtdeuropecentrale.png?enable-io=true&enable=upscale&crop=575%2C523%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=530&height=482)
Face 1 | Face 2 |
---|---|
Hold on to love | Light the light |
Free | Morning star |
Sound rainbow | Imagine |
Follow your road | Enchanted dance |
Mon avis : Il est immédiatement audible qu’il existe une forte similitude entre le son « rufus » et le son « seawind », mis à part le fait que ce sont deux formations californiennes pur sucre et que les cuivres ; « the seawind horns » ont également enrichi les compositions de cette première. Je dirais que l’approche funky de Rufus est dans le tempo et la dynamique appuyée alors que chez seawind, en tout cas pour « light the light » qui ne se positionne pas de manière évidente, c’est un flirt trio entre pop funk californien, jazz fusion et influences latines. La force de Seawind réside dans la mise en cohérence de titres au tempo et à l’orientation différente faits d’une même matrice tout en ménageant les exigences les plus élevées en matière de jeu et de compositions. Simple d’un premier abord, les titres s’enchaînent défiant toute possibilité de classement par préférence. Les amateurs de ballades romantiques seront aussi servis. « La force de seawind réside dans l’expertise à se jouer des codes pour surprendre au détour un solo de moog, de guitare, une envolée lyrique émouvante, c’est envoutant et c’est sophistiqué ; c’est SEAWIND !
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![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/pasted-image-mon-jul-08-2024-23-51-50-gmt-0200-heure-d-t-d-europe-centrale-high.png?enable-io=true&enable=upscale&crop=551%2C312%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=489&height=277)
![](https://primary.jwwb.nl/public/o/l/o/temp-hsdfznnvllrofdlpzfgp/pasted-image-tue-jul-09-2024-16-04-03-gmt-0200-heure-d-t-d-europe-centrale-high.png?enable-io=true&enable=upscale&crop=531%2C660%2Cx0%2Cy0%2Csafe&width=530&height=659)
Mon avis : Le départ de Pauline Wilson, séparée de Bob, a du être un coup dur pour le groupe, car elle a apporté bien plus qu’une voie féminine mais l’âme même du groupe dans ses partitions chantées et une aura séduisante sur scène. Marlene Peña Lim est présentée comme une chanteuse de jazz et de pop originaire de Manille aux Philippines mais active au japon où elle a entamé sa carrière en 1979 et signé chez CBS/Sony en 1981. « Summer nights » est production japonaise avec un management mixte Japan/US, enregistré à Hollywood et chanté uniquement en Anglais. SEAWIND est une formation très populaire au japon et active dans l’industrie de nombreuses productions locales de jazz fusion grâce en partie à ses cuivres de réputation internationale. La question qui est légitime de se poser, « summer nights » est il un album de SEAWIND avec Marlene en guest ou est-ce une production ambitieuse de CBS/Sony pour lancer la carrière Marlene avec un invité de prestige : SEAWIND ? Comme il y a peu de commentaires sur la genèse de cet album, son écoute attentive peut permettre d’y apporter un éclairage. Techniquement tout y est, des saxes de premier plan puissants et chaleureux, trompettes, trombones et flute au second plan jazzy et séduisant. L’enrobage mélodiques de pianos et les strates de guitares sont typiquement Californien. La structuration rythmique est quiet storm sur les ballades et les titres mi-tempo. Il n’y a pas de hits évidents taillés pour les charts, ce n’est ni un album de jazz fusion instrumental, mais plutôt un album de jazz vocal ou de pop selon les titres pour une interprète au jolie minois qui vise de faire l’Amérique. Marlene dont la voix rauque et sans accent sied très bien à ce projet artistique, s’empare avec une gourmandise un peu rock certains titres tout en sachant émouvoir sur les ballades romantiques. Avec son interprétation brute mais juste, Marlene ne remplace pas tout à fait Pauline et ses vocalises alto à la fois glamour et puissantes, mais joue dans la cour des grandes en tirant son épingle du jeu. Elle a eu une chance inouïe d’avoir les membres de SEAWIND à ses côté qui en tout grand professionnels lui ont servi sur un plateau 9 titres fignolés de qualité pour un album taillée pour elle tout en s’effaçant sur la pochette. Quand on écoute ceux qui ont succédé à « summer nights », on est déçu sans être surpris, c’est normal SEAWIND n’y sont plus !
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