Neil Larsen ( Feiten band )

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Bio

Neil larsen est un artiste multi instrumentiste accompli comme compositeur et arrangeur musical. Originaire de Floride, ce jeune prodige claviériste a joué et tourné avec les meilleurs artistes de R’nB, de jazz, de blues et de pop de sa génération et de ses ainés. Il est aussi crédité sur plus de 200 albums et a sur son palmarès quelques albums de soft rock et de jazz fusion seul ou en formation avec Buzz Feiten aujourd’hui réputés pour leur contenu de qualité. Bien que Boursier de la fondation Leonard Bernstein dès l'âge de 14 ans, il interrompe ses études musicales pour servir l’armée US au Vietnam comme soldat d’infanterie. Il y fonde un groupe de rock pour jouer devant les soldats. A la fin de son service en 1970, il joue pour des jingles à la télévision et sur quelques albums d’artistes pop rock mineurs. 

En 1973, il fonde avec Buzz Feiten, Gene Dinwiddie, Freddy Beckmeier et Phillip Wilson le groupe « full moon » qui inscrit le pédigrée de l’artiste quelque part entre le rock et le jazz fusion ; certains référencent sa musique de ‘yacht rock’.
Ses nombreuses et diverses collaborations sur des labels aussi divers que P.I.R, Warner Bros, des artistes aussi variés de soul/R’nB de Bill Withers à Jimmy Cliff, de rock voir Chrétiens ont tôt fait de confirmer des aptitudes de compositions et de musicien avec une prédilection pour l’orgue qu’il va mettre en pratique pour lui-même en 1978 sur son premier album solo « jungle fever » en association avec Tommy Lipuma à la production. Ce sera le début d’une fructueuse et fertile collaboration sur ses albums solo, en formation avec Buzz Feiten et sur les productions prestigieuses de Tommy Lipuma. L’album suivant « high gear » a reçu un Grammy dans la catégorie rock instrumentale

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En 1980, l’album Larsen-Feiten band qui inclut Art Rodriguez à la batterie, Lenny Castro élargit le répertoire aux grands musiciens de studio Californien pour album devenu culte pour les afficionados
En 1982, Neil larsen et Buzz Feiten réitèrent la formule gagnante avec « fool moon » plus un clin d’œil marketing pour un titre d’album qu’à une renaissance de sa formation des débuts. Puis, après quelques apparitions au crédit d’albums studio pour l’industrie musicale US, la B.O. ; « footloose », une participation au gala de bienfaisance « Live Aid » pour l’Ethiopie, une tournée de trois avec Rick Sprinfield, Neil s’auto produit deux albums solo chez MCA ; « Through Any Window » en 1987 et « Smooth Talk » en 1989 entre New York et Los Angeles. Leur contenu qui peut être tout aussi bien être référencé jazz rock que jazz fusion, met au premier plan un Neil Larsen plus introspectif aux claviers, bien que toujours accompagné de Buzz Feiten et d’autres musiciens de renom dont Steve Ferrone à la batterie, David Sanborn et Ernie watts au saxo.
La décennie 90 sera tout autant prolifique ; une tournée avec Joe Sample en 1993, le CD audio/DVD vidéo « Tenderness » de Al Jarreau en 1994, pour lequel, par ailleurs il a continué à jouer en tournée jusqu'en 1997 à l’international.
Neil larsen s’est fait une place et une réputation parmi les plus grands musiciens de sa génération et a continué à jouer les années suivantes en session ou en tournée dans le circuit des vétérans tout en continuant de composer des bandes sons ou des jingles pour les séries/émission TV.

Discographie

Mon avis : « jungle fever » peut être considéré comme un album de jazz fusion bien ficelé pour une ambiance d’écoute animée ou de détente. Neil Larsen est aussi à l’aise au piano qu’à l’orgue Hammond. L’équipe de musiciens resserrés très adroits ou prestigieux pour certains sont plus en accompagnement de type ‘band’ qu’en guests, les titres sont en majorité des instrumentaux d’inspiration urbaine, plutôt courts, bien que n’imprimant pas réellement leur mélodie, se laissent apprécier à volume sonore élevé pour les solos où se prêtent aussi à l’écoute méditative à volume sonore feutré. Avec Neil Larsen et sa bande, Tommy LiPuma n’a pas cherché le hit mais à étoffer son catalogue d’artistes recrutés ou plutôt associés pour faire vivre sa discographie prestigieuse en tant que producteur artistique. Neil Larsen est un excellent artiste qui entraîne avec lui Buzz Feiten comme deux valeureux fantassins du dessein artistique que Tommy LiPuma a esquissé pour eux.

Mon avis : Après « High gear », un album de jazz fusion similaire à « jungle fever », Tommy LiPuma met les voiles avec Neil Larsen Feiten Band pour un opus 100% west coast Californien. Un concept marketing et artistique est crée pour l’occasion avec un album titre éponyme qui rassemble Neil, Buzz, Lenny, Art et Willie. Le tournant soft rock assumé s’inscrit dans le sillage des meilleures productions du moment ou de celles qui sont passés par là; on ne peut s’empêcher de penser à PAGES ou à STEELY DAN. Les compositions sont interprétées à la voix rock par Neil et Buzz et jouées avec toute la rigueur des grands musiciens de session des studios Californiens. "further notice" ; parenthèse instrumentale teintée de jazz fusion ; est une apothéose artistique pour Neil et Buzz qui s’en donnent à cœur joie avec leur solos de prédilections, l’orgue Hammond pour le premier et la guitare solo pour le deuxième, sans qu’il soit possible de les départager tant ils sont redoutables.

Mon avis : LARSEN FEITEN BAND rebaptisé FOOL MOON pour l’occasion réunit la même équipe de l’album précédent pour un nouvel opus qui reste dans l’esprit et la forme du précédent ; du soft rock californien pur sucre qui ravira les fanas du genre même s’ils peinent à se renouveler, mais qui pourrait décevoir les amateurs de jazz fusion, car la note bleue est plutôt timide sauf sur "the visitor" ou "hero’s welcome". En dépit du soin apporté à la production, toujours avec Tommy LiPuma, il manque une patte pop plus prononcé pour marquer avec plus d'évidence le son des 80’s même si quelques riffs de guitare ou des solos de claviers analogiques lead répondent présent. Un album peu risqué artistiquement à l’époque mais qui demeure intemporel aujourd’hui.

Mon avis : Album urbain Californien typé Los Angeles, « smooth talk » n’a pas vocation à révolutionner le genre mais à apporter une pierre dans l’édifice discographique de Neil Larsen. Avec un noyau dur de musiciens fidèles, il sert une soupe digeste de compositions instrumentales (sauf "well-so long") assez introspective de son ressenti local avec tous les lieux communs du genre ; accords plaqués au DX-7 et sax langoureux pour la forme, palmiers, sable blanc et couché de soleil comme décor. Cet album a le mérite de préfigurer tous les albums smooth jazz qui écloront sous le soleil de Californie la décennie suivante, en premier chef ceux produit par Jeff Lorber. Un bon point pour l’album, le recours à la programmation synthétique n’est pas systématique, l’enregistrement des musiciens reste artisanal. Le mauvais point est son revers ; cette sobriété dans l’usage des possibilités offertes des instruments et techniques de studio analogiques de l’époque, que beaucoup d’arrangeur locaux maitrisent, peut être aussi interprété par un manque de moyen (ou d’ambition) dans la production artistique de l’album. Cette sobriété repose aussi sur les épaules d’Al Schmidt, l’ingénieur du son reconnu pour sa neutralité acoustique, a contribué à donner un cachet de sérieux à un album aux compositions de force moyenne.

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