Il faut attendre 1974 pour qu’elle mette cette fois ci sa carrière d’actrice entre parenthèses, pour enregistrer un deuxième album solo qui confirmera ses talents vocaux: « Peach of Melba » chez Buddah records, produit par le légendaire Van McCoy. Mais ce sera « This is it » qui sera son premier succès commercial au début de la vague disco du milieu des années 70.En 1978, l’association avec le duo de producteur McFadden & Whitehead débouche sur « portrait of Melba » qui renferme le désormais classique (en version maxi) « standing right here ». Après un bref et fulgurant retour sur scène pour la pièce Timbuktou , elle réitère avec l’album « Melba » et place sa reprise des Bee Gees "you stepped into my life" au sommet des charts. En 1979, l’album « burn », produit par le faiseur de disco Pete Bellote, ne sera pas concluant. Melba se consacre donc davantage à sa seconde passion : la comédie sans pour autant oublier les studios puisque « closer » un album soul funk au contenu proche du son de P.I.R. sort en 1980. L’année suivante avec la fin des années disco et la généralisation de la funk sur la scène R’nB, Melba revient avec « what a woman needs » qui renferme du sang neuf, puisque Kashif signe le hit « take my love », dont le rythme et les synthétiseurs enjoués marquent un renouveau du son, opportun. L’album suivant « the other side of the rainbow » réalisé en 1982, consacre Melba comme prêtresse de la funk avec les hits : "mind up tonight", "Love’s coming at ya" signés Paul Laurence, sans oublier "underlove" produit par Kashif.Dans le prolongement de ses succès dans les clubs et à la radio, Melba persiste et signe son meilleur album funk avec « never say never » dont le titre évoque avec orgueil une revanche sur le temps qu’il lui a fallu pour arriver au sommet. L’album regorge de bons titres dont certains sont très dansants. En 1985, Melba tente de durcir son image avec l’album « reads my lips » dont le contenu lorgne sur la pop. « a lot of love », sorti en 1987, est l’occasion de renouer avec le succès puisque le titre « (love) a little bit more », ballade en duo avec Freddie Jackson sera disque d’or. En 1990, son dernier album dans le registre soul/funk « soul exposed » est un bide commercial, même s’il est très fouillé artistiquement. Sa traversé du désert, parsemé d’un divorce, d’une banqueroute, n’entame pas la détermination de Melba qui revient sur le devant de la scène musicale à partir de 1996 dans un registre tout autre, puisqu’elle chante à présent le blues et le gospel. Sans doute apaisée, Melba continue sa formidable carrière qui se confond avec sa vie.