« En Europe, des talents ont surfé sur les vagues musicales post disco, pour faire émerger de ces écumes une vision de son art de vivre en chansons et en fêtes des corps et de l'esprit »

blue feather

BIO-interview

Il était une fois un groupe de funk qui s’appelait BLUE FEATHER. ZIKORAMA va vous raconter son histoire sous le format d’une interview  fictive en Français…mais qui s’est réellement déroulé entre soulandfunkmusic.com et les frères Brouwer, puis traduite en Français.

 

ZIKORAMA : Comment  BLUE FEATHER at-il démarré ?

BLUE FEATHER : l’histoire de BLUE FEATHER a démarré en 1976 quand deux frères Ed et Ron Brouwer ont formé un groupe avec des amis musiciens pour jouer dans des petites salles des reprises puis à partir de 1980 avec leurs propres compositions ; un mix de musique latino, de funk et de pop.

ZIKORAMA : D’où est venu le nom BLUE FEATHER ?

BLUE FEATHER : Par intérêt pour les amérindiens d’Amérique en s’inspirant du nom d’un livre titré Blue Feather.

ZIKORAMA : Comment avez-vous pu obtenir un contrat avec la maison de disque Phonogram (Mercury) ?

BLUE FEATHER : En 1980, nous avons envoyé quelques démos à quelques maisons de disque de Hollande, nous avons reçu une réponse favorable, même enthousiaste avec Corduroy Productions chez Phonogram. Sous la supervision de Roy Beltman (auteur/compositeur et producteur), nous avons enregistré à la fin de l’année 1980  "it’s love" . Le single est sorti au début 81 et fut un petit hit en Belgique et en Hollande où il s’est placé à la 21ème position du hitparade. Puis ce fut  "let’s funk tonight" sorti fin 81 en 45 t et en maxi single. Malgré de bonnes critiques, ce titre n’a pas été beaucoup joué en radio. Après ça était  "call me up"  au début de 1982, les radios l’ont joué sur les ondes nationales.

ZIKORAMA : Quel effet ça fait quand le premier maxi single est sorti en 1981 ?

BLUE FEATHER : C'était excitant et très spécial. Nous avions fait une version de près de 10mn très allongée avec une partie instrumentale. J’ai moi-même acheté un exemplaire chez un disquaire…

ZIKORAMA : Combien en avez-vous vendu ?

BLUE FEATHER : Pour le maxi single  (A “ let’s funk tonight” / B “it’s love”):  5000 exemplaires et pour l’album 5000 seulement en Hollande.

ZIKORAMA : Avez-vous eu des moyens pour la promotion ?

BLUE FEATHER : Non. Après les résultats décevant de l’album « blue feather », Corduroy Productions et Phonogram ont douté pour aller plus loin avec nous jusqu’à ce que de bonnes nouvelles sont arrivés ; un remix (pour le marché canadien) de "let’s funk tonight"  s’est classé 10ème dans les charts disco canadien, et il s’est classé n°1 en Angleterre,  en France,  Italie, Espagne et même au Brésil !!

ZIKORAMA : Combien de temps ça vous a pris pour compléter le premier album « feather funk » ?

BLUE FEATHER : Sous la pression du succès, nous avons été très vite avec des versions longues et édités de singles.

ZIKORAMA : Quelle a été l’atmosphère en studio ?

BLUE FEATHER : Dans les studios de Wisselord, on nous a offert plein de possibilités et avons beaucoup appris. L’atmosphère était excellente et nous avons beaucoup ri avec notre producteur (Roy Beltman).

ZIKORAMA :  Avez-vous retouché les titres pour l’album ?

BLUE FEATHER : Quasiment pas en accord avec le producteur.

ZIKORAMA : Est-ce que « feather funk » est sorti en Angleterre ou aux États Unis ?

BLUE FEATHER : l’album « feather funk » est édité pour le marché hollandais, Français et Italien. La version « let’s funk tonight » pour le Japon.

ZIKORAMA : Avez vous reçu des prix ou des récompenses ?

BLUE FEATHER : En France, nous avons été élu meilleur groupe de l’année 1982 en France et nous avons été classé 2nd en Allemagne.

ZIKORAMA : Quel a été le successeur de « let’s funk tonight » ?

BLUE FEATHER : En 1983, il y a eu  "let it out" un digne successeur mais un petit succès en Europe.

ZIKORAMA : Pourquoi avoir rompu avec Corduroy/ Phonogram ?

BLUE FEATHER : Après une impasse liée à une divergence artistique, nous avons décidé de partir en 1984.

ZIKORAMA : Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour sortir quelque chose de nouveau ?

BLUE FEATHER : C’est comme ça !  BLUE FEATHER  a passé des moments difficiles ; des membres sont partis,  des hésitations sur l’orientation musicale nous ont ralenti jusqu’à la proposition de l’agence de Jan Vis en 1985 d’enregistrer un nouvel album. Nous (les 4 membres restant) avons enregistré « shadows of the night » dans les studios Brilly Sound en Hollande pour le label CNR Records.

ZIKORAMA : Combien de single pour cet album?

BLUE FEATHER : Deux; “shadows of the night” et “after midnight”. Ces 2 titres ont été remixés par Rutger Kroese, un mixeur allemand.

ZIKORAMA : Y a t-il eu une différence entre les réalisations de « shadows of the night » et « feather funk » ?

BLUE FEATHER : Nous n’avions plus de label en 1984, nous avons reçu une proposition, « feather funk » peut être considéré comme un meilleur album. Nous avons composé, enregistré et produit l’album «  shadows of the night » en 2 semaines seulement.

ZIKORAMA : Avez-vous fait de la télévision ou des clips vidéos ?

BLUE FEATHER : oui, nous sommes passés à la télévision allemande, Hollandaise en 1981 et 1983.

En France, pour l’émission disques d’or avec le groupe IMAGINATION en 1981. Mais Aussi en Espagne, en pologne.

ZIKORAMA : Avez-vous fait des LIVES ?

BLUE FEATHER : Oui, sur la période 1980-86, nous nous sommes produits 4 fois dans des clubs en Hollande. Nous avons voyagé et joué en Angleterre, en Écosse et même à Londres avec la formation LIGHT OF THE WORLD.

ZIKORAMA : Avez-vous des inédits dans vos tiroirs ?

BLUE FEATHER : Oui nous avons du matériel inédit que nous avons enregistré en 1986-87 après « shadows of the night »

ZIKORAMA :  Qui sont vos modèles ?

BLUE FEATHER : Eric Clapton, Dave Mason, George Benson

ZIKORAMA :  Quelles sont les disques que vous écoutez actuellement ?

BLUE FEATHER : Presque tout, LEVEL 42, EWF, George Benson, Shalamar, Doobie Brothers…

ZIKORAMA :  Avez-vous encore des contacts avec les autres membres du groupe ?

BLUE FEATHER : oui, bien sur!

ZIKORAMA :  Est ce que vous jouez encore?

BLUE FEATHER : pas en tant que BLUE FEATHER, mais avec mon frère, on compose et on enregistre des chansons.

ZICORAMA :  On peut trouver sur internet une  copie de  « let’s funk tonight » à 178 $, ça vous fait quoi ?

BLUE FEATHER : oui, j’ai aussi vu ça, c’est bizarre parce que ce n’est pas un single rare puisqu’il s’est vendu à 300.000 copies. L’album original de « shadows of the night », ainsi que le pressage jap de « feather funk sont des collectors qui se vendent entre 80 et 300$ sur le net.

ZICORAMA :  l’album « shadows of the night » est ressorti.

BLUE FEATHER : c’est l’initiative de Vinyl Masterpiece, un label allemand spécialisé dans la réédition de classiques funk, que de ressortir « shadows of the night ».

Discographie vinyle

Face 1 Face 2
call me up high up to the sky
baby don’t say maybe dance
let’s funk tonight love me tonight
  it’s love

Mon avis : FEATHER FUNK est véritable groupe d’artisans du funk qui vont à l’essentiel et ils ne savent faire que cela ! Du funk, encore du funk, toujours du funk ! Tout est dit dans leurs musique qui possède tous les ingrédients, tous les ressorts et les même artifices pour vous faire lever de votre chaise et vous trémousser comme jamais, comme naguère dans toutes les boites de nuit à touristes des villes côtières de méditerranée de Mikonos à Tanger en passant par Djerba en cet été 1982 (qui fut très chaud !). Tous les titres de l’album sont des prétextes pour malmener les baffles ou la sono de basses rageuses, siffler ou  faire cracher les twitters de claviers OBX Arp, de guitares rythmiques entrainante et ce sans jamais faiblir. Le Fender Rhodes en accompagnement ou en solo est la touche de magie qui vous élève au rang du statut du roi de la piste, si le D.J. le veut bien. Les slows attendront. Merci pour ce moment BLUE FEATHER, c’est vous les meilleurs !

Face 1 Face 2
shadows of the night funky nights
after midnight where are you now
never gonna let you go feel good
flying high who will be the one
this night we stick together  

Pour ce deuxième et ultime album, BLUE FEATHER se devait à la fois conserver la griffe qui l’a rendu si original au début des années 80 et suivre l’évolution musicale très rapide de cette décennie pour être dans le coup. Le titre d’ouverture de ce Lp  "shadows of the night" puis "after midnigh"t  renouent avec l’ambiance des débuts mais le tempo s’est assagi, le moog bass a remplacé la guitare basse et le slow tant attendu est arrivé avec « never gonna let you go » sur une base instrumentales qui rappelle les meilleures ballades des Bee Gees d’antant. On est séduit et BLUE FEATHER montre qu’ils ne sont pas uniquement des bourrins du funk. « flying high » est un titre instrumental qui rappelle ceux des débuts de SHAKATAK avec un piano, des  solos de guitare et de claviers…Pour renouer avec le bon vieux temps, il faut mettre la face 2 et mettre « funky nights », c’est reparti comme en l’an 82. Puis arrive un titre soul avec « where are you now », c’est une preuve de maturité de varier les styles sur un album… Avec "who will be the one", BLUE FEATHER nous dit au revoir comme ils sont apparus : un titre funky comme ils ont toujours su faire et que l’on a pas oublié. Merci pour ce moment.

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