Cheryl Lynn

cheryl lynn

BIO

En greffant sa voix de cantatrice alto de gospel sur des titres pop/R&B typiquement californien, Cheryl Lynn ne pensait pas que son premier hit « got to be real » atteindrait la première place des charts R&B. C’était en 1978, les frères Paich ; David et Marty du producteur de son album « Cheryl Lynn » font déjà parti du paysage pop californien et leur oreilles ne se trompent jamais. L’album simplement intitulé « Cheryl Lynn » se vend à plus d’un million d’exemplaires et atteint la 5ème place des meilleurs ventes. A la même époque, David Paich et sa tout jeune formation TOTO recrute Cheryl Lynn pour enregistrer ce qui sera leur tube « Georgy porgy ». Le décollage de la carrière de Lynn intervient au même moment de la mutation de la pop/folk californienne vers un son plus dansant par des emprunts à la funk et au disco. En 1981, Ray Parker,jr, autre afro-américain converti à la westcoast, produit son 2ème hit majeur « shake it up tonight » et son troisième album « in the night ». L’année d’après, c’est Luther Vandross qui est aux manettes avec la production de « instant love » largement emprunt de son savoir faire et de son style, le single « if this world were mine » est devenu un classique du genre. Ainsi jusqu’aux années 90, Cheryl Lynn s’oriente musicalement plutôt vers la Côte Est ou voire même Minneapolis en collaborant plusieurs fois avec le duo de producteurs Jam/Lewis qui lui ont signé en 1983 son 2ème hit classé n°1 : « encore »…

Discographie vinyle

  • In love (Columbia 1979)
  • In the night (Columbia 1981)
  • Instant love (Columbia 1982)
  • Preppie (Columbia 1983)
  • It’s gonna be right (Columbia 1985)
Face 1 Face 2
Got to be real You saved my day
All my lovin’ Give my love to you
Star love Nothing you say
Come in from the rain You’re the one
  Daybreak (storybook children)

Mon avis : il va sans dire que le titre « got to be real » est le clou funk de l’album ; hit incontestable indémodable, à la fois intemporel mais balisant fortement le contexte club de cette époque, les réalisateurs de films ne s’y sont pas trompé, car très souvent, la B.O. reprend ce titre pour plonger le spectateur dans la scène ‘Los Angeles by night’... Par ailleurs, une des qualités de l’album est de marier sophistication des arrangements et accessibilité, c’était un peu le leitmotiv dans la discographie du label Columbia. Une force brute funky de l’album apparaît avec aussi « all my lovin’ », des faiblesses se révèlent avec « star love » qui lorgne maladroitement vers le disco et « nothing you say » ballade lourde mélodiquement confuse. On note l’usage modéré de claviers, bien souvent l’accompagnement d’un simple piano ou d’une guitare solo légère suffisent amplement à nous plonger dans un contexte californien où R&B était souvent confondu en pop, puisque le clivage musical ethnique y était moins prononcé que sous d’autres cieux.