KLEEER était un groupe de disco, puis funk basé à New York issu de vagues formations antérieures ; The Jam band, the Pipeline dans la première moitié de la décennie 1970.Woody Cunningham (chant, batterie), Paul Crutchfeld (chant, percussion),  Richard Lee (guitariste) et Norman Durham (bassiste) se sont cherché quelques temps musicalement au grès des petits labels et des opportunités. Ils ont aussi fournit les chœurs et leur contribution musicale à quelques artistes et groupes disco dont celui de Patrick Adams et Greg Carmichael, producteurs et leaders d’une formation de disco universal Robot Band.En 1978, ce groupe de d’amis et de musiciens décident de s’affranchir musicalement de toute tutelle et de créer une véritable formation qu’il baptise Kleeer. Après un album de disco « I love to dance » en 1979, ils prennent le tournant funk du début des années 80 avec trois albums consécutifs au succès très relatifs et quelques hits placés au billboard US & R&B. En 1984, l’album « intimate connection » est véritablement celui qui affirme leur identité ; un funk électronique underground très New Yorkais produit par Eumir Deodato ; artiste issu du fusion jazz psyché et producteur de Kool and the gang ! Leur collaboration se poursuit avec « Seeekret » qui démontre une fois de plus le savoir faire du groupe en matière de sonorités grooves électroniques expérimentales sur lesquelles se greffe une certaine façon de chanter issue du R&B.

Mon avis : Il faut quelquefois du temps pour qu’un groupe ou un artiste trouve le bon tempo dans tous les sens du terme. Grâce à Eumir Deodato, qui poursuit au passage son exploration de l’univers funk, Kleeer bien que formation mineure de la grosse pomme fournit enfin un album à la hauteur de son ambition : se distinguer des autres par un son confidentiel à destination des bons DJ et capter l’attention des radios. Il s’y emploi par un groove efficace reposant exclusivement sur une programmation électro simple, carré, et ciselé qui structure et habille en même temps des mélodies qui sont quelquefois que des refrains virils. « go for it » et « break » ayant la carrure des meilleurs titres danse de l’époque. « intimate connection » est un drum tempo lent très original. Heureusement, il y a quelques cuivres pour mettre un peu de chaleur sur « break » qui rappelle un peu le son de  kool and the gang, c’est normal !