McFadden & Whitehead

McFadden & Whitehead

BIO

Gene McFadden & John Whitehead ont formé un duo reconnu et actif de compositeur/producteur à partir du début des années 70. En 1972, Ils ont été recrutés chez P.I.R pour apporter un vent de fraicheur et le moment venu un air de disco pour le label de Philadelphie dont ils sont tous les deux originaires.

Comme compositeur/arrangeur puis producteur sur les albums de Billy Paul, THE INTRUDERS, THE O’JAYS, Harold Melvin and THE BLUE NOTES, THE JACKSONS, et bien d’autres, ils ont pu placer des hits dans les charts R&B, ce qui leur valu la reconnaissance des propriétaires du label ; le duo Gamble/Huff. A coté, ils ont pu collaborer avec d’autres artistes pour différents labels ; Melba Moore (Buddah, Epic), Gloria Gaynor (Polydor)… qui ont connu grâce à leur compositions mêlant intelligemment R&B et disco quelques succès discographique. En 1979, ils ont carte blanche pour enregistrer leur premier album simplement nommé « McFadden & Whitehead » pour le label P.I.R. évidemment. Celui-ci renferme le hit "ain’t not stopping us now" qui s’est classé n°1 dans les charts R&B le 2 juin 1979. Ce titre sera définitivement associé à leur nom par suite et sera l’objet de nombreuses reprises et de repiquage notamment la ligne de basse de James williams sur ce titre.
En 1980, ils réitèrent avec « I heard it in the love song » chez TSOP, dans la veine du précédent en ce qui concerne le contenu et le noyau rythmique de musiciens il n’y aura qu’un seul single qui se démarquera pour se hisser qu’à la 30è position des charts
En 1982, ils migrent chez Capitol pour enregistrer leur 3ème album en duo ; « movin’ on ». Ils amènent dans leurs cartons le trio de chœurs : THE SWEETIES, Roland Chambers, James Williams pour essayer de faire revivre le mythe et recrutent des musiciens de session issus d’ailleurs dont Barry Eastmond aux claviers et Darryl Burgee à la batterie pour moderniser le contenu ; plus de funk et moins de R&B. C’est une belle aventure pleine de bonnes intentions mais qui s’arrêtera là pour le duo puisque le succès n’est plus au rendez vous.
John Whitehead tente et enregistre un album solo en 1988 “I need money bad” sans succès non plus. Il faut se rendre à l’évidence, il est d’abord difficile de “survivre” à un succès qui vous colle à la peau, et John Whitehead et Gene McFadden ne sont plus dans le coup. Ils se retirent donc des studios au début de la décennie 90 pour vivre “paisiblement” des royalties issus de nombreuses compilations CD éditées cette décennie. Malheureusement le mauvais sort s’abat sur eux ; en 2004, J. Whitehead est assassiné par balle dans des conditions non élucidés et deux ans après McFadden est emporté par un cancer. Pour nous consoler de leur triste sort, il nous lègue le meilleur ; le hit « que rien ne pourra arrêter » derrière eux et après nous.

DISCOGRAPHIE

Mon avis : Bien évidemment "ain’t no stopping us now" est le clou du spectacle musicale que nous propose le duo fameux de Philadelphia ; un long titre soul disco pour 7mn de pur plaisir et de fête pour les danseurs. La ligne de basse est un marqueur reconnaissable comme le sera celle de "act like you know" sur l’album « breakin' out » de Fat Larry’s band. L’album est plus rythmé que dans la norme des formats d’albums de la fin de décennie 70 chez P.I.R./T.S.O.P. même s’il en conserve la potion magique : de la soul avec orchestration de cordes et de cuivres pour les puristes, du R&B pour les amateurs de belles mélodies et un saupoudrage de disco pour raccrocher les plus jeunes. Avec toujours une ligne basse/ batterie très appuyée et très énergique comme sur "Mr music" et "I just wanna love you baby", ce qui les rend parfaitement dansante. La face 2 démarre sur les chapeaux de roues avec "got to change"  ; un titre disco/soul remuant pour ensuite reprendre la formule gagnante des meilleurs albums du label de Philadelphia.