THE AFFAIR

the affair - Hazel Fernandes et Steve Carmichael

BIO

Hazel Fernandes et Steve Carmichael sont issus d’un groupe britannique obscur : ZUICE formé en 1981 avec à leur actif quelques singles et un album « I’m a survivor » en 1987. De culture et d’influence soul funk, ils se sont séparés des autres membres de ZUICE pour former un duo : THE AFFAIR afin de promouvoir la soul et le funk, un peu à contre courant du hip hop émergeant. Leur premier album « something never change » sorti en 1991 chez Arp Records est un condensé de leurs inspirations mais reste en deçà de leurs aspirations en termes de moyen de production, mais surtout de vente et de notoriété. En 1992, Steve Carmichael produit 2 titres pour l’album de THE JONES GIRLS enregistré à Londres. En 1994, Hazel et Steve écrivent les compositions de leur prochain album et en parallèle travaille à la réalisation de celui de Shirley Jones. Avec Errol Henry ; le producteur, compositeur, musicien multi instrumentiste, ils signent en co-production l’album le plus aboutie de leur courte carrière ; « just can’t get enough », sortie début 1995. Celui-ci édité chez un label plus puissant (Island records) recèle tout ce dont on peut attendre de la rencontre entre un compositeur et une interprète amoureuse, d’un producteur au fait de ce que l’on peut attendre d’un album soul funk dans le Londres des années 1995. C'est un succès critique mais non commercial, vu la faible diffusion de singles qui en est issus.

Il n’y aura pas de THE AFFAIR 3, pour d’obscures raisons, le groupe est dissout, Steve Carmichael a poursuivi quelques années encore sa carrière de compositeur, Hazel Fernandez s'est tourné vers les studios où elle est régulièrement employée comme choriste de session sur les albums d’artistes prestigieux (jamiroquai, Kylie Minogue, Robbie Williams… ) au cours des années 2000 jusqu’à aujourd’hui.

DISCOGRAPHIE

the affair - just can't get enough

Mon avis : l’enjeu des productions post 90 de soul/funk était de faire vivre l’esprit tracé par leurs ainés tout en intégrant des modes rythmiques des années 90. Sur la scène britannique, des artistes de new soul comme Jazzie B ou Nellee Hooper de SOUL TO SOUL ont défriché le terrain laissé vacant par celles et ceux qui ont migré vers la pop ou la techno. Errol Henry, Steve Carmichael, le cœur de Heart Productions Ltd, ont fait le pari d’essayer de coller des compositions soul old school dans l’écriture et la ligne mélodique sur des arrangements rythmiques  modernes en terme de programmations synthétiques. L’objectif n’est que partiellement atteint, car l’album sonne comme du réchauffé de séquences musicales que l’on a pu adorer par ailleurs dans le répertoire d’artistes qui les ont précédé et qui ont déjà exploré ce créneau. Certes, la production est solide, les arrangements sont très satisfaisants, les claviers sont soyeux, l’interprétation de Hazel, séduisante, qui se rapproche de la voix de Jean Carne, le son Philadelphia n’est jamais très loin… mais le contenu manque d’originalité sauf si l’on est resté scotché aux mélodies qui nous ont fait rêver à la fin de la décennie 80 et au tout début 90. Les ballades sont gagnantes sur ce terrain, car elles s’inspirent de celles de P.I.R. et sont sublimées par l’amélioration des techniques d’enregistrement, ainsi que par l’offre étendu de sons de claviers. Pour ce qui est des titres plus rythmé pour danser ou mi-tempo, ce ne sont pas des Hits en puissance mais se révèlent efficace pour faire dandiner « body & soul » dans un salon lounge branché et fréquenté par celles et ceux qui veulent boire un verre tranquillement et être plongé dans une ambiance raffinée. Si c’était l’objectif de THE AFFAIR, alors il est atteint.

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