Evelyn "champagne" King

BIO

Evelyn  ‘champagne’  King a fait partie de cette jeune génération montante de belles voix féminines et expressives qui ont surfé sur la vague musicale de la soul/funk lorgnant sur le disco de la fin des années 70 pour évoluer vers un funk plus électro jusqu’au milieu des années 1980. Sa passion pour la musique et son enthousiasme, toujours intacte, lui a permis un jour la chance de rencontrer les personnes décisives pour sa carrière. Evelyn King est née en 1960 dans le Bronx à New York dans une famille de neuf enfants, d’un père chanteur et d’une mère manageur de formation musicale. En 1970, elle et sa famille déménagent pour Philadelphia. Alors qu’un jour, elle remplace sa sœur, malade, dans les bureaux de la célèbre maison de disque P.I.R, comme employée, elle est remarqué en train de chanter le chiffon à la main par Théodore Life. Celui-ci se propose de la produire sous le nom d’Evelyn ‘champagne’ King.En 1977, l’album « smooth talk » balance le single « shame », remixé pour les clubs par David Todd, à la 10ème place des hits disco. A tout juste 16 ans, la jeune Evelyn fait l’unanimité chez un public adulte. T Life produit les deux albums suivants « music box »  en 1979 et « call on me, call on me » en 1980 qui renouent une seul fois avec les charts avec « let’s get funky tonight » à la fin 1980. En 1981 avec l’album « I’m in love »,  Evelyn King s’affranchi du style soul disco de T life pour se tourner vers des horizons musicaux plus porteurs avec des producteurs en poupe comme Morrie Brown, Paul Laurence, Kashif et Willie Lester & Rodney Brown (Prelude).  Elle délaisse au passage la particule « champagne » naguère en accord avec l’univers festif et paillettes du disco. Elle achève sa mutation d’artiste en chantant un poil plus haut afin de séduire un public plus jeune. Le titre « I’m in love » se maintient en tête des charts R&B et dance de l’été et l’automne 1981. En 1982, vient à éclore le meilleur d’Evelyn King : « get loose » produit par un trio de producteurs au sommet de leur forme ; Morrie Brown, Paul Laurence et Kashif. « love come down » atteint la 17ème place des charts. Cette album est dorénavant très côté des puristes des deux côtés de l’atlantique. En 1983, elle fait appel à André Cymone et Leon Sylvers,III pour mijoter « face to face » album. Il renferme des morceaux funk urbain dans l’air du temps mais sans véritable personnalités. L’année suivante, « so romantic » renoue légèrement avec le succès, il renferme de nombreux morceaux à teneur électro-pop/funk relativement appréciée en 1984. L’année suivante verra le retour d’Evelyn King avec « a long time coming » sur le devant de la scène Dance Club. Les titres "your personnal touch" et "high horse", véritable balles de funk seront 5ème et 10ème dans le classement dance.Ce retour sera bref puisqu’il faut attendre trois ans pour que « Flirt » son 9ème album arrive dans les bacs en 1988. Au contenu artistique un peu brouillé par un son électrique peu agréable, l’album ne fournit que le morceau « hold on to what you’ve got » dans les charts. Les deux albums suivants ne seront que des tentatives commerciales pour se positionner sur des créneaux porteurs mais ils n’adhèreront pas l’enthousiasme du public. Aujourd’hui Evelyn King apparaît occasionnellement en concert pour ses fans et, à ce qu’il paraît, elle est toujours en forme.

DISCOGRAPHIE

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  • Face To Face (RCA 1983)

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  • Flirt (EMI 1988)
  • The Girl Next Door (EMI 1989)

Mon avis : Jeune pousse afro-américaine typiquement New Yorkaise des quartiers populaires, une production adroite et ciblée adapte un répertoire musical qui correspond au mieux avec son physique et sa voix. Un funk fait à l’ancienne sans fioritures ni effets de paillettes reposant sur un noyau rythmique costaud et la participation des musiciens de Instant funk : Kim Miller, Scott Miller et Raymond alors en contrat cher PIR. Des cuivres omniprésents sous le contrôle de Don Renaldo (MFSB) officient pour structurer les titres dépourvus d’accompagnement de violons pour assécher l’ensemble et donner à l’album une tonalité plus funk que R&B. Une WahWah guitare signe définitivement « smooth talk » dans un contexte urbain où la musique est une échappatoire à la morosité ambiante du Bronx des années 70. « shame » est le hit idéal qui entrouvre une fenêtre et permet de rêver un peu si ce n’est de nous faire danser encore

Mon avis : Dans la lignée des Melba Moore, Lillo Thomas et autres authentiques représentants du son funk New Yorkais du début des années 80, Evelyn King avance son pion de jeune artiste ambitieuse servie par un duo d’arrangeurs/musiciens hors pair ; Kashif et Paul Laurence. Bien qu’il n’y ait pas véritablement un style « Evelyn King », elle se contente de féminiser de sa voix pleine et sensuelle un groove funk arrivé à maturation. « love’s come down », « back to love » sont les deux obus de l’album, construits selon la même recette ; une bonne dose de d’OBX (moog bass), un roulement de tempo binaire, une pincée de guitare électrique, un doigt de Rhodes (piano électrique) et une gorgée de vocalises un poil romantique et vous voilà transporter dans un groove authentiquement urbain mais mélodieux. « I’m just warmin’ up » est la ballade de l’album, de coloration variété R&B, elle est remarquablement bien instrumentalisée de manière basique et intemporelle. C’est la marque des bons albums.

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