MICA PARIS

mica paris

BIO

Mica Paris est une icône glamour de la scène soul Britannique. Née, Michelle Wallen à Londres en 1969, Mica a commencé à chanter le gospel. Après une expérience studio en 1985 dans un groupe pop, elle commence véritablement une carrière solo en 1988 avec « so good » ; un album qui contient les hits « my one temptation », « like dreamers do » et « where is a love », un duo avec Will Downing (version Lp US seulement). « so good » est disque de platine. En 1990, « contribution » son deuxième album est d’inspiration hip/hop avec des influences vocales gospel. Après quelques apparitions et collaborations avec des artistes US ; Nathalie Cole, Anita Baker, Bobby Womack qui la font connaître davantage de ce coté de l’atlantique, Mica Paris revient avec « whisper a prayer » une coproduction US/UK enregistrée à Los Angeles, San Francisco et Londres. Les titres US sont produits par Narada Michael Walden et Rod Temperton. Le premier est un immense producteur faiseur de hits, notamment pour Whitney Houston, Aretha Franklin et bien d’autres, l’autre est l’arrangeur prodigieux de Quincy Jones sur tous les hits de ses productions de fin 70 à début 80. En dépit d’une qualité indéniable et d’une interprétation de haut niveau, « whisper a prayer » est plus un succès d’estime que commercial. Mica Paris dont les albums se font de plus en rare reste au devant de la scène britannique par des collaborations comme hôte de marque pour les artistes dans le vent. Elle diversifie ses activités à la télévision, à la radio, au théâtre, toujours en rapport avec la soul et le gospel tout en soignant son image glamour et d’élégance. Mica entretient la flamme par de temps à autre un nouvel album pour renaitre encore dans le cœur des sujets amoureux de sa voix, mais plutôt dans le registre gospel. Mica Paris fait parti dorénavant du patrimoine culturelle comme une icône noire britannique.

DISCOGRAPHIE PRINCIPALE

Mon avis : Petite production entre amis plutôt que gros projet de studio, album plutôt de révélation que de consécration, il reprend quelques lieux communs soul avec un habillage synthpop correct mais les titres manquent de marqueurs sonores exclusifs même s’ils mettent bien en valeur les vocalises de Mica. Des effets de réverbération ajoutent à cette impression de déjà entendu ou d’ambigüité sur l’orientation musicale. Quelques titres tout de même se révèlent : « my one temptation »  et « where is the love » qui démontre une certaine détermination dans l’interprétation. « so good » est une reprise de Al Jarreau qui n’apporte pas plus que l’original, si ce n’est qu’elle est  une ballade romantique de fermeture. Album de bourgeonnement artistique, son intérêt réside dans sa relative fraicheur et qu’il est le 1er de Mica Paris.

Mon avis : L’avantage avec le son anglais est qu’il a permis à la funk « old school » de perdurer jusqu’au milieu des années 90 au travers de la scène soul locale. Aux Etats Unis, le Hip/hop, le NewJack et la new R&B l’ayant supplanté dans tous les albums CD depuis 1992. En ce qui concerne « whisper a prayer », Mica Paris habite une diva funky/soul dans toutes les fibres de son corps, douze morceaux impeccables (c’est rare) serrés sur une galette Lp sans perte notable de dynamique, on s’en réjouit. Les titres produits par Narada sont de haute volé dans la maitrise de ce qu’il a fait de mieux en matière de programmation et de gros son studio entièrement consacrés aux voluptés lyriques ensorcelante de Mica. Rod Temperton, lui, privilégie une approche  naturelle pour un funk revisité par les dernières techniques et effets de design sonores qui swinguent ou qui se lovent en ballades mielleuses. « whisper a prayer » est le seul titre d’inspiration spirituel. De l’ensemble de l’album émane une féminité charnelle et sensuelle que l’imagination de l’auditeur permet de prolonger. Mica est magicienne !