Dorénavant SOS Band et ses 7 membres d’équipage veulent partir à l’assaut de l’industrie du disque sur le modèle d’autres groupes pionniers comme DAZZ Band, BARKAYS avec un funk tourné vers la côte Ouest…Le premier single : « take your time (do it right) », sorti en juin 1980, s’est maintenu dans le billboard pendant 5 semaines et n°1 pendant 2 semaines. Il s’est vendu à 2 millions d’exemplaires.

L’album « S.O.S. » sorti dans l’année s’est vendu à 800.000 exemplaires et rapporta le platine à la toute jeune formation. Le deuxième album « too » en 1981, même s’il n’a pas eu rencontré la même ferveur du public, contient beaucoup de bonnes choses à écouter dans un registre groove cuivré avec Fred Wesley à la barre…Le groupe s’enrichit de deux nouvelles recrue : Abdul Raoof (trompette, voix) et Fredi Grace (chœur). Le troisième album « III » en 1982 expose une collaboration réussie avec deux ex arrangeurs du label SOLAR ; Ricky Sylvers et Gene Dozier, qui réussissent ici allègrement leur baptême de producteurs avec le meilleur album de S.O.S. BAND dans le registre West Coast funk ; le son de leur première partie de carrière. Pour le quatrième album « on the rise » en 1983, SOS band fait appelle au duo Jimmy Jam et Terry Lewis (THE TIME) pour la production de trois morceaux. Ces derniers ayant fait sécession avec le groupe de Prince. Il en sortira 3 hits « just be good to me », « tell me if you still care » et « for your love » tous signés Jam et Lewis ! Pour l’album  suivant « just the way you like it » en 1984, l’association gagnante est reconduite, puisque Jam et Lewis signent quatre titres de l’album où ne figurent d’ailleurs plus que les cinq membres principaux : Bruno Speight, Jason Bryant, Mary Davis, Jerome Thomas et Abdul Raoof. Les autres musiciens du groupe sont relégués au statut de musiciens annexes pour un album où la programmation synthétique est proéminente.

Après deux ans de break, pendant lequel Jam et Lewis se sont occupés de la carrière de Cherrelle, Change et Janet Jackson, S.O.S. Band revient avec « sands of time ». L’album annonce un nouveau son venu de Minneapolis, plus précisément des studios  flyte time de Jam/Lewis qui ont vraisemblablement beaucoup investi dans du matériel de studio de haute technicité. On avait jamais aussi bien maîtrisé la programmation rythmique et synthétique depuis « the finest » ; hit de l’album qui sera disque d’or. Avec le départ de Mary Davis, le groupe se retrouve orphelin. C’est surtout l’absence de Jam et Lewis, leur mentor musical qui marquera le coup de grâce. En dépit de remaniements, SOS Band peinera à retrouver l’enthousiasme et l’esprit des débuts.