CASHMERE est le groupe le plus fun du label Philly world records. Formé en 1982, le « groupe » réunit d’abord Dwight Dukes et Keith Steward, tous deux chanteurs, ils seront rejoints plus tard par McKinley Horton. Dwight Dukes, qui avait été auparavant chanteur pour le groupe Heaven and Earth, a fondé CASHMERE avec l’envie de faire quelque chose d’un peu plus dance. En 1983 avec leur premier album « let the music turn you on » produit par Nick Martinelli et Bruce Weeden, CASHMERE réussit à placer deux titres dans les charts ; « let the music turn you on » et « do it what you wanna ». cet album, plutôt bien rythmé, s’appuie davantage sur le savoir faire déjà acquis des arrangeurs et des musiciens du projet, mais manque d’originalité et de personnalité sur le fond.

L’arrivé en 1985 de McKinley Horton, qui a déjà travaillé sur le premier et excellent album de Eugene Wilde, va donner une âme soul au nouvel album du groupe par son implication dans la composition et son expérience. L’album « cashmere » se fera connaître grâce aux titres « can I » et « we need love » largement entendus sur les ondes des radios spécialisés. Depuis l’enthousiasme s’est éteint mais il reste l’essentiel… la nostalgie.

Mon avis : Cette album reflète vraisemblablement les aspirations du groupe vers un funk de qualité orienté vers le son club. Les arrangements, l’utilisation d’une batterie programmée, des effets de réverbération associés au mixage sont faits pour écouter ce disque très fort et simuler l’envie de danser. Les mélodies sont d’inspiration soul du label de Philadelphia pour certains morceaux, voire pop  pour « can I ». Une interprétation par un Dwight Dukes très inspiré donc convaincant. Cet album s’écoute avec une certaine nostalgie d’un son, d’une manière de chanter qui ne se font plus mais qui restent attachant, parfois amusant mais jamais ridicule. Un plaisir pour les amateurs du son « boite à rythme » du milieu des années 80.