Jeffrey Osborne

Bio express

Bio express : Comme beaucoup d’artistes de sa génération, Jeffrey Osborne a grandi dans un environnement familial baigné de musique. Natif de Providence, dans l’état du Rhode Island, issu d’une famille nombreuse, son père était un trompettiste de jazz parti trop tôt. La chance sourie à Jeffrey à 15 ans lorsqu’il doit remplacer le batteur des O’Jays en tournée pour 2semaines. C’est le déclic qui le motive pour entamer une carrière dans la musique, en groupe avec Love Men Ltd rebaptisé L.T.D. , il en devient le principal vocaliste interprète pour huit albums chez A&M entre 1974 et 1980 ! Après quelques hits décrochés, Il quitte LTD pour entamer une carrière solo en 1981. Celle-ci démarre en 1982 avec un album éponyme produit par George Duke. Deux hits en seront issus, "I really don’t need no light" et "on the wings" qui fera un carton en Angleterre. Deux albums labellisés GEORGE DUKE INTERPRISES, Inc Suivront : « stay with me tonight » disque d’or et 4 hits en plus à son palmarès puis « Don’t stop » avec moins de succès. Après quelques albums standardisés R&B côte ouest qui se vendent bien mais en déclinant, Jeffrey Osborne est rentré dans une gestion de carrière et d’image en invité de prestige sur des duos, dont "love power" avec Dionne Warwick où pour chanter l’hymne national lors d’évènement sportif. Et de temps en temps, un nouvel album pour faire entendre qu’il pas chanté son dernier mot

Face 1 Face 2
new love who you talkin’ to?
eenie meenie you were made to love
I really don’t need no light ain’t nothin’ missin’
on the wings of love baby
ready for your love congratulation

Mon avis : Une belle affiche, un casting prometteur pour le premier album de solo de Jeffrey Osborne ne signifie pas pour autant une réussite artistique incontestable. Une succession de titres qui lorgnent sur de la funk de bonne facture et le R&B old school en font un album honnêtement produit avec tous le soin que peut apporter GEORGE DUKE ENTERPRISE,Inc mais qui manque un peu d’originalité et qui peine à imposer un style en dépit de bonne intention, du savoir faire des musiciens et de l’enthousiasme de Jeffrey. Ce dernier chantonne avec une voix mi crooner, avec des intonations soul voire sentimentale sur les ballades mais l’accent californien n’est pas occulté pour autant. Mike Sembello est toujours crédité avec son accompagnement rythmique entrainant qui a fait aussi la marque de fabrique des productions de George Duke de cette période. Enfin les cuivres de SEAWIND sont aussi de la partie en prestation minimale mais suffisante pour enrichir une orchestration à la hauteur du cachet visé.

Face 1 Face 2
don’t you get so mad other side of the coin
we’re going all the way I’ll make believe
stay with me tonight when are you comin’ back?
greatest love affair forever mine
plane love two wrongs don’t make a right

Mon avis : On prends les même et on recommence ou presque, « stay with me tonight » commence très fort avec "don’t you get so mad" et surtout avec la ballade sentimentale "we’re going all the way" que l’on est à premier abords tenté de dire que Jeffrey Osborne a enfin trouvé son style, sa voix dans la variété funk californienne déjà bien encombrée. Mais la tentation pop finit par l’emporter avec "stay with me tonight", un titre passe partout bien dans son jus de l’époque mais tellement conventionnel que quiconque aurait pu l’interpréter pourvu qu’il soit estampillé urbain et de Los Angeles. « "greatest love affair" » est une ballade à l’eau de rose instrumentalisé très classique comme il y en a eu des milliers pour les infatigables rêveurs de ce coté-ci de l’Amérique. Heureusement la face 2 peut soulager de l’idée de ne pas s’être trompé en achetant ce disque, je pense à la ménagère chez Wall Mart, car George Duke reprend la main surtout au Prophet V et au Rhodes pour le grand bonheur de ses fans, on en oublie presque qu’il s’agit d’un album de Jeffrey…Ce dernier a beau y mettre toute sa conviction, on ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit d’un nième avatar de GEORGE DUKE ENTERPRISES,Inc joué,interprété avec justesse comme l’ont été toutes ces productions dans sa manufacture à succès de cette époque, que certains admettent comme étant l’âge d’or des studios californiens. « stay with me tonight » peut être critiqué mais demeure un album que l’on conserve pour ce qu’il représente en terme artistique dans son contexte historique plutôt que pour son contenu. Les deux niveaux d’écoute sont accessibles selon le moment.

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