« Leurs talents se nourrissent de leurs racines qui jouent au plus profond d’eux même comme une musique des vie passées qui ressurgit et déborde de vitalité. »

THE SWEET TALKS

the sweet talks

BIO

THE SWEET TALKS, initialement Smart Nkansah and his SUPER SWEET TALKS, est une formation Ghanéenne qui a connu son heure de gloire à la fin des années 70, d’abord dans un registre folklorique le « kusum beat » qui mêle percussions tribales, cuivres, guitares et chants spirituels à la sauce locale. En 1978, Joe Mensah le nouveau leader emmène THE SWEET TALKS dont Eric Agyemang à la guitare, J.Y. Thorty à la batterie, Prince Nana Afful aux claviers, A.B. Crentsil chanteur, Nkansah ayant quitté la formation pour une autre, à Los Angeles pour une tournée américaine. L’album « party time in Hollywood » y est aussi enregistré, bien que celui-ci demeure destiné à leur public traditionnel, il est enrichi d’une influence disco.

Après quelques turpitudes et conflits d’intérêt à la tête de la formation, mais surtout pour fuir le climat politique et économique devenu peu favorable à l’industrie discographique, THE SWEET TALKS réenregistre aux Etats-Unis un album typiquement US intitulé simplement « sweet talks » sous la houlette de McKinley Jackson et Wayne Henderson, le premier est un pilier de la soul et l’autre de fusion jazz. Le résultat est plus qu’étonnant : détonant. Par la suite A.B. Crentsil reprend le contrôle du groupe qui se renomme THE SUPER SWEET TALKS au début de la décennie 80. Ils se réorientent vers la musique Ghanéenne et plus largement vers un public ouest Africain tout en cultivant une ouverture world par quelques titres chantés en Anglais.

DISCOGRAPHIE vinyle US

Face 1 Face 2
Do the beat Reggae disco
Devil in disguise Baby love
Keep the same old feeling Rollin’ on
Time is running out Stomp and buck dance
  Shadow dancing

Mon avis : Du groove, du soul funk en roue libre rythmiquement parlant avec en toile de fond une orchestration énergique de cordes et de cuivre confère à l’album éponyme une aura magnifiée chez les puristes et les collectionneurs de ce type de courant. Bien qu’il n’existe plus qu’un lointain rapport entre ce funk endiablé et le « kusum beat », on peut imaginer une inspiration vaguement africaine avec une percussion envoutante et un ton tribal. Ce n’est pas sans oublier le travail de McKinley Jackson, orfèvre de la soul dynamique et luxueuse et l’expertise académique de Wayne Henderson au niveau des claviers (Fender Rhodes® s’il vous plaît) et des cuivres. Une concession commerciale avec la reprise réussie de « shadow dancing » de Andy Gibb.  Un album certes opportuniste mais terriblement pointu qui satisfera les amateurs de groove à mi chemin entre le funk le plus efficace et la soul la plus exigeante.