« Pour être honoré de leur étoile au Hollywood Walk of Fame, ces stars ont transcendé la culture musicale qui les avait imprégné en un art qui a ébloui le monde»

barry white
barry white - love unlimited orchestra
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BIO

Barry Eugene White (12/09/1944 – 04/07/ 2003). ‘The master of soul’ s’est éteint à l’âge de 58 ans à l’hôpital de Cedar Sinaï d’un arrêt cardiaque suite à de multiples complications rénales et artériels. Le jour de fête nationale, il lègue à son pays qui la vu naitre et grandir un héritage qui va bien au-delà de son immense répertoire musical mais qui touche l’ensemble des américains ; une preuve concrète que le rêve américain existe pour quiconque qui sait faire les bons choix quelque soit ses origines ou sa trajectoire.
Celui de Barry commence dans le quartier malfamé et sordide de southcentral au sud de Los Angeles, il y grandit avec ses deux frères et leur mère célibataire. Entre Gangs et délinquance, il apprend le piano en écoutant les disques de sa mère. A 17 ans, il est condamné à quatre mois de prison. En cellule, il écoute à la radio le titre ‘it’s now or never’ d’Elvis Presley qui fait un déclic dans sa tête. A sa sortie, il change radicalement de conduite et s’oriente vers la chanson d’abords avec des petites formations puis seul, nous sommes au milieu des années 60. Il compose pour un artiste rock et des musiques de pop enfantines pour la télévision. Son premier succès comme arrangeur vient avec « harlem Shuffle » de Bob & Earl, qui fut un hit en Angleterre.
Après quelques contributions pour d’autres artistes mineurs, il saisie en 1972 la chance qui lui est tendu par un dénommé Nunes de pouvoir produire les LOVE UNLIMITED : un trio de fille copié sur le modèle des SUPREMES de la Motown. Financé par Nunes ; un business man de l’industrie musical il produit et enregistre l’album « from a girl’s point of view we give to you… love Unlimited » dans les studios de MCA sous le label d’Uni records. Le disque fait un carton et se vend à un million d’exemplaires en plus de nombreux singles bien classés.
L’année suivante, il rejoint le label 20th Century Records pour continuer à produire LOVE UNLIMITED et suivre la femme qu’il aime Glodean James, membre du groupe. .

love unlimited - barry white

Après avoir enregistré et chanté quelques démos pour un artiste masculin, il est incité par Nunes à les enregistrer pour lui-même pour ce qui deviendra son premier album solo en 1973 « I’ve got so much to give » et « I’m gonna love you just a little more » est en tête des ‘charts’ R&B. C’est le début d’une longue histoire d’amour entre Barry White, LOVE UNLIMITED et le public américain large et multiracial. De très nombreux hits sont issus de leurs albums qui se succèdent à un rythme effrénés ; «never, never gonna give you up», «can’t get enough », «you’re the first my last my everything», « let the music play », « love theme » et beaucoup d’autres. Aussi, tout au long de la décennie 70, Barry côtoie le sommet et parachève son œuvre en produisant des albums instrumentaux pour LOVE UNLIMITED ORCHESTRA ; formation de 40 musiciens. Les trois répertoires se confondent par la ressemblance dans l’orchestration ; riche, mélodieux, proprement rythmé, langoureux ou dansant. La maestria de Barry White, reconnaissable dès les premières notes, se dispense de quelconques classements ; soul, R&B, funk… Il est un courant musical à lui tout seul. Il crée avec son public et ses fans une atmosphère de proximité joyeuse et intime comme un hymne à l’amour et à la belle musique. En 1979, Barry white a quitté 20th Century pour lancer son propre label : UNLIMITED GOLD hébergé par CBS/Columbia. Peu distrait par le disco, il continue à produire des albums pour lui, son orchestre et d’autres avec cependant des succès moindres. En 1982, son album solo « change » renoue avec les ‘charts’ ; 12ème au classement. Malheureusement, le label ne supportant pas le coup de ses productions (ambitieuses) et sans doute à cause de ventes insuffisantes, l’oblige à fermer boutique en 1983 ; « dedicated » y sera sa dernière production pour le label. Quatre ans plus tard, il signe pour A&M et enregistre « the right night » dont le Hit single « sho’ you right » atteint la 17ème place. En 1989, « the man is back » renoue avec les charts R&B par des classements honorables.
Les années 90 verront sa collaboration avec Quincy Jones, Tina Turner, Lisa Stansfield, Chris Rock et trois nouveaux albums solo ; « put me in your mix »,  « the Icon is love » qui renouent avec le succès commercial. Son dernier album « staying power » lui apportera deux Grammy award dans les catégories meilleurs performances vocales R&B. Par la suite, pour des problèmes liés à santé, Barry White s’est peu à peu retiré de la scène et de la vie publique.
En 2004, il est décoré à titre posthume du DANCE MUSIC HALL OF FAME, récompense prestigieuse mais en deçà de son œuvre musical : immense !

DISCOGRAPHIE vinyle - Barry White

  • Let the Music Play (20th century fox – 1976)
  • Is this whatcha won’t? (20th century fox – 1976)
  • Barry White Sings for Someone You Love (20th century fox – 1977)
  • The Man (20th century fox – 1978)
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  • I Love to Sing the Songs I Sing (20th century fox – 1979)
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  • Barry & Glodean (Unlimited Gold – 1981)
  • Beware! (Unlimited Gold – 1981)
barry white - sheet music

Mon avis : Peut être pas le meilleur album pour les amateurs du Barry White des années 1970, mais c’est l’un de ceux qui prolonge le plus ceux enregistrés chez 20th Century fox. Barry White effectue son tremplin dans la décennie 80 sans changer la formule qui gagne ; des mélodies d’amour plaquées sur une soul toujours aussi satinée. Une instrumentation simple et élégante, de la douceur et de la nuance dans l’orchestration des cuivres et les cordes, ravivent sa voix de baryton légendaire. Une rythmique propre plus rigoureuse que vigoureuse déroule du groove tranquille sans aucune ballade ! Un Fender Rhodes très chorus et quelques effets sonores synthétiques distillés accompagnent tout en délicatesse et renforce la spatialisation stéréo d’un enregistrement feutré et équilibré profitant sans doute des dernières avancées. Quelques compositions fantaisistes confirment que Barry White est toujours un auteur original avec un univers qui n’appartient qu’à lui.

barry white - dedicated

Mon avis : Barry White rentre de plein pied dans les 80 ‘s par l’utilisation d’un séquenceur digital qui sert des designs sonores sans tomber dans le « piège » de l’électro-funk. En dépit d’une relative technicité « dedicated » reste attaché au répertoire soul du maître avec en toile de fond une orchestration de cordes et des chœurs très présents et sur certains titres une structure funk aguicheuse. Barry White entrouvre une fenêtre nouvelle pour une soul plus contemplative qu’académique avec le risque qu’il a pu décevoir sur le moment, comme c’est souvent le cas quand on est un artiste qui cherche à se renouveler. Mais avec le recul du temps, il apparait que Barry White en avait l’étoffe, il ne s’était pas trompé !.

DISCOGRAPHIE - LOVE UNLIMITED ORCHESTRA

love unlimited orchestra - my musical bouquet

Mon avis : Du muscle et du miel au programme de « my musical bouquet™ », concept déposé par Mr Barry White. Il signe ici une performance orchestrale de prestige plus qu’une inventivité sur le fond qui demeure un prolongement plus instrumental des albums de Barry White et de LOVE UNLIMITED. La face 1 offre une rythmique très percuté assez audacieuse qui relève un flot enivrant de cordes, la face 2 sauf « love you ooh it’s true » est une composition musicale esthétique qui manque d’originalité sur certains passages. Sans faire la fine bouche, on prend plaisir à écouter « my musical bouquet™ » à condition d’éviter l’excès, mais qui peut se plaindre d’un excès d’amour !?

love unlimited orchestra - let'em dance

Mon avis : Barry signe d’entrée avec les deux premiers titres « bayou » et « jamaican girl » une entrée tonitruante pour ce deuxième opus de sa formation orchestrale de l’année 1981, plus dans la continuité de « my musical bouquet™ que de « welcome aboard ». Une offensive danse sur des airs latino d’où émanent une gaieté et une symphonie de couleurs. La suite malheureusement ne prolonge pas cet élan et « let’em dance » finit par ressembler à une vague mixture suintante de disco et de romantisme fiévreux aux cuivres et aux cordes que Barry maitrise toujours sans réellement surprendre. C’est le changement dans la continuité en dépit d’un noyau funk plus appuyé ; on note un piano Rhodes et une basse Fender aux sonorités plus eighties comme contrepartie d’une nécessaire évolution. Un album recherché, car plus rare, « let’em dance » n’est pas un aboutissement artistique dans la carrière du « maestro », mais un épiphénomène que seuls les puristes ou les collectionneurs affectionnent.

DISCOGRAPHIE - LOVE UNLIMITED

  • Under the influence of (20th century fox – 1973)
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love unlimited - love is back

Mon avis : Dernier album du trio et premier pour le nouveau label de Barry White, il se devait d’en réunir le meilleur ; c’est chose faite ! La maturation du concept prend corps dans une interprétation féminine de caractère avec tempo appuyé et des mélodies mémorables qui peuvent servir de référence. Un sans faute pour l’orchestration qui, bien que non détaillé sur la pochette, semble être les mêmes que sur les albums de Barry ou de LOVE UNLIMITED ORCHESTRA. Très prisé des collectionneurs, « love is back » est un must du genre, qui revendique une forme d’indépendance de ton mais qui ne résiste pas à son affiliation, celle des meilleurs productions de Barry White.